Armentières | Mis en examen pour viols il y a deux ans, Thierry Fernandez n’a toujours pas été jugé

Il y aura deux ans, le 25 mars prochain, Thierry Fernandez, entraîneur de rugby au Club Léo-Lagrange d’Armentières (CLLA) et personnalité très connue dans la cité de la Toile, était mis en examen pour viols et agressions sexuelles sur mineur de moins de quinze ans. L’issue judiciaire, un moment attendue en janvier 2017, n’est toujours pas en vue.

Presque deux ans après sa mise en examen, l’ex-entraîneur de rugby n’est toujours pas passé devant le juge

 

C’est un message laconique du parquet qui l’a confirmé récemment :

«  L’instruction de l’affaire Thierry Fernandez se poursuit. Il n’y a donc pas aujourd’hui de date de jugement fixée. »

Pour rappel, le quinquagénaire, employé municipal et entraîneur de rugby pendant quinze ans, avait été placé en détention provisoire après sa mise en examen le vendredi 26 mars 2016 pour viols et agressions sexuelles suite à la plainte d’un mineur de moins de 15 ans. Une mesure prise en général pour éviter tout trouble à l’ordre public.

La police lançait aussi un appel à témoins et le commissariat d’Armentières était saisi des investigations, pilotées par un juge d’instruction du tribunal de grande instance de Lille. Une perquisition était d’ailleurs effectuée à son domicile.

À l’époque, cette annonce avait suscité beaucoup d’émoi au sein du club de rugby mais aussi dans l’Armentiérois, car cette figure locale était très appréciée. Beaucoup d’habitants l’ayant côtoyée avaient d’ailleurs «  peine à le croire  ».

À l’issue du débat contradictoire, le juge des libertés et de la détention avait décidé de le maintenir en détention provisoire, malgré la demande du mis en cause de différer la rencontre pour mieux préparer sa défense.

Sous contrôle judiciaire

Thierry Fernandez avait été remis en liberté une vingtaine de jours plus tard mais sous contrôle judiciaire. L’ancien entraîneur, toujours présumé innocent à ce stade de la procédure, vit désormais à plus de 100 km du secteur.

Il doit se présenter régulièrement au commissariat de son lieu de résidence et a toujours l’interdiction d’entrer en contact avec le plaignant, ou avec des jeunes rugbymen du CLLA.

Versés au dossier donc : une plainte, des auditions notamment de membres de l’association sportive et des images à caractère pédopornographique saisies par les enquêteurs au domicile du mis en cause. Contacté à plusieurs reprises, son avocat ne nous a pour l’instant pas répondu.

 

Source : LaVoixDuNord

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