Arcachon | L’animateur de centre aéré accusé de pédophilie condamné à 15 ans de réclusion

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“L’éducateur n’avait pas son diplôme alors qu’il surveillait des enfants de 3 ans”
Ce vendredi 8 juillet, la cour d’assises de Bordeaux a rendu son verdict à l’issue du procès de l’animateur poursuivi pour viols et agressions sexuelles sur mineurs de moins de 15 ans. L’accusé travaillait au centre aéré municipal d’Arcachon. Cinq victimes de 3 à 5 ans ont pu être identifiées.

L’épilogue de cinq jours d’audience, presque six ans après les faits.

L’animateur accusé de viols et d’agressions sexuelles sur des enfants au centre aéré municipal d’Arcachon a été condamné à 15 ans de réclusion criminelle par la Cour d’Assises de Bordeaux,  ce vendredi 8 juillet.

Une peine assortie de 10 ans de suivi socio-judiciaire, et d’une injonction de soins.

Il n’aura plus le droit de travailler au contact d’enfants.

Un soulagement pour les familles, qui souhaitaient voir leurs enfants reconnus comme victimes de cet  homme aujourd’hui âgé de 26 ans.

La peine de prison correspond aux réquisitions formulées par le parquet lors de ce procès tenu à huis clos.

Cinq victimes ont pu être identifiées.

Le suspect a été décrit par les avocats des parties civiles comme quelqu’un de très replié sur lui-même, présentant des difficultés à s’exprimer.

Durant tout le procès, il a contesté les faits de viol, mais a reconnu des attouchements et des caresses sur trois petites filles.

Il a pourtant bien été reconnu coupable de quatre viols, et de trois agressions sexuelles.

En janvier 2017, l’homme avait été mis en examen pour des faits commis en 2016 sur des mineures de 3 à 5 ans au centre aéré les Mille Potes.

L’animateur, âgé de 20 ans à l’époque, avait été placé sous contrôle judiciaire, avec l’interdiction de travailler au contact d’enfants.

Agressions au moment de la sieste

La première plainte remonte à décembre 2016, celle des parents d’une fillette âgée de 4 ans ayant rapporté des agressions sexuelles subies au moment de la sieste au centre aéré.

Puis, en janvier 2017,  cinq nouvelles plaintes ont été déposées à l’encontre du jeune homme.

Voulant savoir si leurs enfants ont pu être victimes ou témoins de ses agissements, sept autres familles ont elles aussi déposé  plainte en mars 2019, en se constituant partie civile.

Au total, onze parties civiles, dont l’association la Mouette, dédiée à la protection de l’enfance, se sont constituées.

Une marche blanche avait été organisée à Arcachon en mai 2019 en soutien aux familles.

La mairie d’Arcachon était également pointée du doigt dans cette affaire.

Maître Arash Derambarsh, avocat de la partie civile, dénonçait  en mars 2019:

“L’éducateur n’avait pas son diplôme alors qu’il surveillait des enfants de 3 ans”

Celui-ci estimait par ailleurs que les faits avaient été minimisés:

“Certaines plaintes ont été refusées par la police locale, jugeant que les faits ne sont pas constitués”

L’avocat indique avoir tout fait pour faire ressortir ces dysfonctionnements lors de ces cinq jours d’audience.

La défense a déjà annoncé sa volonté de faire appel de cette condamnation à 15 ans de réclusion criminelle. 

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