Alès | À 18 ans, il est condamné à un an de prison pour avoir agressé sexuellement une ado

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“Elle ne veut plus sortir de la maison, ni aller au collège.” 
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Ce lundi 14 novembre, les magistrats du siège sont allés au-delà du réquisitoire du ministère public et ont décerné un mandat de dépôt à l’encontre de ce prévenu au casier judiciaire vierge.

Dans la nuit du samedi 12 au dimanche 13 novembre, à 2h10 du matin, à Alès, une mère et sa fille de 14 ans reviennent d’une soirée et, à la porte de leur immeuble, ont la peur de leur vie.

L’adolescente est attrapée par le bras et tirée en arrière par un individu surgi de nulle part.

Elle crie et sa maman parvient à la faire entrer dans le hall. L’individu, resté à l’extérieur, s’énerve sur la porte, dont la vitre fêlée lui sera imputée.

Quant à l’adolescente, elle l’accuse de l’avoir agressée sexuellement, de lui avoir touché les fesses, l’entrejambe et la poitrine. Alertées, les forces de l’ordre, en visionnant les caméras d’Alès, interpellent le mis en cause à 3 heures du matin.

S’agissait-il d’une tentative de vol, comme l’assure le prévenu ?

Jeune majeur de 18 ans au casier judiciaire vierge, celui-ci est jugé, dans l’après-midi de ce lundi 14 novembre, dans le cadre d’une procédure de comparution immédiate.

D’emblée, Clémence Besnier, la présidente de l’audience, précise que les caméras d’Alès prouvent qu’il suivait ces Alésiennes dès 2 heures du matin, “à plusieurs mètres de distance”, mais qu’il nie avoir endommagé la porte de l’immeuble et balaye d’un  revers de main toute dimension sexuelle de cette affaire.

Lui assure avoir voulu dérober à cette adolescente son téléphone portable. Or, elle n’en possède pas !

“C’était dans un endroit sombre.

Je l’ai touchée involontairement.

Je voulais lui prendre quelque chose qui était dans sa main.

Qui brillait. Je croyais que c’était un téléphone”,

explique le jeune homme.

“Agression sexuelle ! Quand j’ai appris que j’étais arrêté pour ça, j’étais choqué…”

L’avocate de la défense plaide “plus grande clémence”

La mère de famille vient alors témoigner à la barre :

“Ma fille est encore très choquée ; c’est pour cela qu’elle n’est pas là.

Elle ne veut plus sortir de la maison, ni aller au collège.”

Puis, Cyrille Abbé, le substitut du procureur de la République, justifie les poursuites pour agressions sexuelles et dit qu’en l’état,

“rien ne permet d’aller dans le sens d’un vol quelconque”.

Il requiert trois ans de prison avec sursis probatoire durant trois ans, ainsi que diverses obligations et interdictions.

Ce qui constitue, pour Me Julie Peladan, l’avocate de la défense, “un réquisitoire extrêmement sévère”, vu le profil de son client.

Pour elle, il s’agit, là, d’un “délit de circonstance” qui a tout d’une tentative de vol.

Plaidant “la plus grande clémence”, le conseil estime qu’

“aujourd’hui, comparaître à votre barre lui sert de leçon”.

Inscrit sur le fichier des auteurs d’infractions sexuelles

Après un temps de délibération, la décision du tribunal, qui “a pris en compte la gravité des faits”, tombe comme un couperet.

Elle va au-delà du réquisitoire du parquet : le prévenu écope de trois années d’emprisonnement, dont deux avec sursis probatoire durant deux ans… et un mandat de dépôt est ordonné !

Il part immédiatement en détention et, entre autres, sera inscrit sur le fichier des auteurs d’infractions sexuelles.

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