Aixe-sur-Vienne | Procès en appel pour Gérard Bouton condamné pour viol sur mineure

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Incarcéré, il avait appel de cette décision et avait été libéré après quelques semaines de détention
Un nouveau procès s’ouvre pour Gérard Bouton. Ce retraité de 75 ans a fait appel de sa condamnation, le 11 décembre 2019, à 10 ans de réclusion criminelle pour viol sur mineure. L’accusé nie les faits qui lui sont reprochés.

Christelle était une petite fille, elle avait entre  6 ans et 9 ans au moment des viols et agressions sexuelles qu’elle dénonce.

Elle a aujourd’hui 46 ans mais, selon son avocat:

Elle est toujours d’une immense fragilité, dans l’impossibilité de se reconstruire et elle a encore du mal à s’exprimer sur la procédure.

Les actes incriminés remontent aux années 80  : des pénétrations sexuelles et des tentatives.

A cette époque, la prescription des faits est de 10 ans, mais la loi a  depuis évolué, repoussant à 30 ans, à compter de la majorité de la victime, la prescription des faits.

La plainte de Christelle sera ainsi déposée deux mois seulement avant l’extinction de possibilité de poursuites.

Les faits se sont déroulés à Aixe-sur-Vienne, près de Limoges.

Le mise en cause, Gérard Bouton, est le voisin de la famille de Christelle.

En 1ere instance, l’homme avait été condamné à 10 ans de réclusion criminelle pour viols et agressions sexuelles sur mineur par la cour d’assises de Charente-Maritime.

Incarcéré, il avait appel de cette décision et avait été libéré après quelques semaines de détention.

L’accusé est aujourd’hui âgé de 75 ans et réside en Charente Maritime.

Décrit par des experts comme pervers sexuel, il a toujours nié les faits.

Son procès en appel devant la cour d’assises de la Vienne se tient sur 3 jours, du mardi 25 mai au jeudi 27 mai 2021.

Lors de la 1ere journée d’audience, la propre fille de l’accusé est venue témoigner.

Ces paroles, elles les avaient déjà livrées à la justice, lors du premier procès d’assises, mais celui-ci s’était tenu à huis clos.

Cette fois, c’est en audience publique.

A la barre, elle raconte les agressions sexuelles qu’elle dit avoir subie de la part de son père, lorsqu’elle était enfant.

Ce père dont elle s’est volontairement coupée,  elle ne l’a plus revu depuis 32 ans.

Elle, qui annonce à la barre qu’elle est capitaine sapeur pompier et infirmière coordinatrice, explique:

 “Il m’a toujours dénigré comme une idiote”

“Je suis désolée d’avoir un père comme ça. mais on ne choisit pas sa famille”

Elle demande à son père comment on peut être aussi borné ? Et ne pas dire la vérité alors même que les faits qui la concernent elles, sont prescrits ?

Face à ces paroles, l’accusé reste sur sa ligne de défense.

Constant dans ses dénégations, Gérard Bouton s’est présenté lors de l’étude de sa personnalité, comme “convivial”, il faisait des “papouilles aux enfants pour les faire rire” lors des fêtes de quartier.

Il reproche à sa fille d’en vouloir à son couple après son remariage.

Il la décrit comme “insoumise et provocatrice”.

Ce témoignage capital vient pourtant appuyer les propos de Christelle, sur le banc des parties civiles, Christelle, la plaignante qui elle, a porté plainte pour les viols et tentatives de viols à Aixe-sur-Vienne.

L’accusé encourt une peine de 20 ans de réclusion criminelle.

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