Saint-Nazaire | 12 mois avec sursis pour agression sexuelle sur sa filleule de 17 ans

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Pédocriminel En liberté

Tribunal de Saint-Nazaire ©Le Courrier du pays de Retz
Il s’est rendu au commissariat de Saint-Nazaire pour « libérer sa conscience ». Les faits ont été commis en novembre 2017 sur une jeune fille de 17 ans, à Chaumes-en-Retz.

Un homme de 49 ans a été condamné, le mardi 12 mai 2021, par le tribunal correctionnel de Saint-Nazaire (Loire-Atlantique), à douze mois de prison avec sursis pour une agression sexuelle sur sa filleule, qu’il a désormais interdiction de rencontrer et à qui il devra verser 5 000 €.

Le 20 novembre 2017, il se rend au commissariat de Saint-Nazaire pour libérer sa conscience.

Il dit que le 21 octobre, après un repas de famille, alors qu’il était passablement alcoolisé, il a eu des gestes inappropriés sur sa filleule alors âgée de 17 ans, à Chaumes-en-Retz.

Depuis son enfance, alors qu’elle a perdu son papa, il a l’habitude de la chérir et d’être sa référence.

Ce soir-là, ils sont sur le canapé et regardent la télé.

Elle monte mettre sa tenue de nuit.

Il la caresse sur ses vêtements d’abord, dessous ensuite. Elle s’écarte.

Il lui demande « un câlin de bonne nuit ».

Elle n’a pas le temps de se dégager immédiatement.

Le quadragénaire reconnaît l’avoir embrassée sur la bouche, lui avoir caressé le sexe, mais nie la pénétration digitale.

En garde à vue, il avait dit :

« Je ne remets pas ses déclarations en cause, elle sait certainement mieux que moi, a des bribes de souvenir, mais certainement pas la pénétration. »

Il faut préciser que cet homme souffrait de maladie alcoolique depuis longtemps, qu’il était en pleine dépression, parallèlement atteint de la maladie de Vaquez, maladie « qui incite le corps à fabriquer trop de globules blancs ».

Il avait arrêté son traitement depuis cinq mois au moment des faits car cela lui donnait des « idées suicidaires ».

Si la présidente Talhouarn lui a fait remarquer que « la petite avait grandi », le procureur Le Neuy, a souligné sa reconnaissance des faits et ses excuses aussitôt à la jeune fille :

« salut, je ne sais plus si je t’ai fait quelque chose de mal ».

Il a insisté sur « des caresses non accidentelles », qualifiant les faits de « puissamment destructeurs ».

L’avocat de la jeune fille, Me Olivier Méchineau, ayant relaté qu’un an avant les faits, il y aurait déjà eu un fait «qu’elle avait mis de côté », son contradicteur, Me Loret, a insisté sur sa repentance :

« Cet homme est très honteux, très inquiet. Il s’est excusé, s’est dénoncé, s’est fait interner pour se faire soigner. Sa maladie orpheline lui occasionne d’énormes effets indésirables. »

Et il a insisté :

« De l’autre côté, on a alerté l’ensemble des relations, la grand-mère a écrit au président de la République. »

L’homme a respecté scrupuleusement son suivi sociojudiciaire et, à l’audience, il a demandé pardon en regardant la jeune fille et sa maman.

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