Besançon | Un septuagénaire écope de 18 mois avec sursis pour avoir agressé sexuellement ses deux petites-filles

Un grand-père condamné à 18 mois de prison avec sursis pour avoir agressé sexuellement ses petites-filles à trois années d’intervalle. L’expert psychiatre qui l’a étudié a cependant considéré que le risque qu’il développe des tendances pédophiles était faible

 

LP/Simon Gourru

 

Un septuagénaire comparaissait à la barre du tribunal pour agressions sexuelles envers ses deux petites-filles âgées de moins de 15 ans à l’époque des faits. Sans aucun antécédent, il a écopé de 18 mois avec sursis.

Le septuagénaire qui comparait à la barre du tribunal a du mal à reconnaître les faits qui lui sont reprochés par la justice. Il baisse les yeux et s’exprime d’un ton peu audible.

Face aux multiples questions du président, il se contente de dire « je ne sais pas », « ce n’est pas volontaire », mais fini par concéder « si elles le disent, c’est que ce doit être vrai. »

Il est accusé d’avoir à différentes reprises, agressé sexuellement ses petites-filles, à plusieurs années d’intervalles.

Le déclenchement de l’affaire remonte au mois de juillet dernier. Le grand-père reçoit sa petite-fille en vacances. Un jour, la mère de Camille* reçoit un SMS éloquent dans lequel elle décrit :

« Papy n’arrête pas d’essayer de me toucher l’intimité. »

Après avoir récupéré sa fille, elle questionne l’aînée, Jeanne*, pour s’assurer qu’elle-même n’a pas subi les mêmes sévices. « Elle s’est mise à pleurer », détaille l’avocate de la partie civile.

Trois ans avant, la petite Jeanne a subi les mêmes agressions. Des caresses par-dessus les vêtements et des baisers sur la bouche. L’homme a ensuite demandé à chacune de ne rien dire, « c’est un secret entre nous ».

Lors de son placement en garde à vue, le grand-père a reconnu les faits devant les gendarmes.

« Je n’ai pas de souvenirs car j’ai fait un coma et depuis j’ai des problèmes de mémoires. Mais ça doit être vrai »

Tout en confiant qu’il avait « un peu bu » mais qu’il n’a pas « d’attirance envers les enfants ».

Son casier judiciaire porte une seule mention pour une conduite en état d’ivresse. L’expert psychiatre qui l’a étudié a considéré que le risque qu’il développe des tendances pédophiles était faible. À l’issue des débats, le grand-père s’est retourné en direction de ses petites-filles et leur a présenté ses excuses.

Le procureur de la république, Julien Babé, a requis une peine de 2 ans d’emprisonnement assortie d’un sursis simple.

« Les faits sont établis. Je demande également une inscription au fichier judiciaire automatisé des auteurs d’infractions sexuelles ou violentes (FIJAISV) ».

Après délibération, le tribunal a condamné le prévenu à 18 mois de prison avec sursis, l’inscription au FIJAISV et l’indemnisation à hauteur de 3 000 € par enfant et 1 000 € pour les parents.

*les prénoms des petites-filles ont été modifiés

 

Source : estrepublicain.fr

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