Airvaudais | 2 ans de prison avec sursis pour un père de famille ayant agressé sexuellement une centaine de fois ses enfants et neveux
- La Prison avec sursis... C'est quoi ?
- 02/12/2018
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L’agresseur sexuel s’en prenait à ses enfants et ses neveux
Un père de famille a été condamné, jeudi soir, à deux ans de prison assortis du sursis après deux cents agressions sexuelles, au moins.
Un père de famille au-dessus de tout soupçon a été condamné, jeudi soir, à deux ans d’emprisonnement avec sursis par le tribunal correctionnel de Nantes, en Loire-Atlantique, pour s’être livré à des centaines d’agressions sexuelles sur ses propres enfants et neveux, à Nantes et dans une commune de l’Airvaudais, entre 2013 et 2016.
Jusqu’alors inconnu de la justice, ce Nantais âgé de 37 ans devra en conséquence verser 5.000 € de dommages et intérêts à chacun de ses deux enfants. La justice lui a également retiré son autorité parentale.
Le beau-frère :
“ Je veux tenir mes enfants à l’écart de cela, dans la mesure du possible ”
Il devra aussi se plier à un suivi sociojudiciaire de trois années, avec deux ans de prison ferme à la clé s’il venait à ne pas le respecter : dans ce cadre, l’homme devra continuer à suivre des soins et impérativement travailler pour indemniser ses victimes.
Son nom sera enfin inscrit au fichier judiciaire automatisé des auteurs d’infractions sexuelles, ou Fijais, ce qui le contraindra à donner son adresse à la police tous les six mois et à chaque déménagement pendant trente ans.
A l’origine, un signalement
L’enquête à son encontre avait démarré avec un signalement de la cellule de recueil, de traitement et d’évaluation des informations préoccupantes (Crip) des services sociaux de Loire-Atlantique.
A l’origine, le mis en cause avait contacté le thérapeute sous pseudonyme, après avoir trouvé ses coordonnées sur le site de l’association L’Ange bleu, qui vient en aide aux victimes et auteurs d’actes pédophiles.
“ Menace du gendarme ”
La « menace du gendarme » l’avait poussé à révéler son « lourd secret » à son épouse : il « léchait le sexe » de ses enfants de 3 et 6 ans durant leur sommeil en se masturbant. Il aurait agi ainsi « au moins deux cents fois », a-t-il reconnu. Il avait ensuite écrit un courrier à son beau-frère et sa belle-sœur deux-sévriens pour avouer ce qu’il avait fait plus ponctuellement à ses neveux lors de vacances familiales.
A l’audience, cet habitant des environs d’Airvault a dit avoir été « abasourdi » par la révélation des méfaits de son beau-frère, tout en admettant ne pas les avoir abordés ouvertement avec ses garçons.
« Les termes du courrier sont non équivoques… se justifie-t-il. Je veux tenir mes enfants à l’écart de cela, dans la mesure du possible. Moi, j’habite à la campagne : si mes enfants partent une journée à Niort voir un pédopsychiatre, tout le village est au courant… On tente donc de laver le linge sale en famille. »
Briser le “ tabou ” et le “ silence ”
De son côté, la procureure de la République a appelé à briser le « tabou » et le « silence » autour de ces faits incestueux : à ce titre, le tribunal avait d’ailleurs écarté la demande de huis clos formulée par les parties civiles.
Conséquence directe de l’absence de déposition des neveux du prévenu, ces derniers ne percevront pas les 1.000 € de dommages et intérêts qu’avait demandé leur avocat : leurs préjudices sont en effet « putatifs » et n’ont « pas de caractère certain », selon le tribunal. Leurs parents recevront néanmoins 700 € pour leurs frais de justice.
Source : lanouvellerepublique
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