Valenciennes | 7 hommes condamnés à la prison ferme pour détention d’images pédopornographiques

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40 0000 fichiers pédopornographiques retrouvés dans des ordinateurs
Durant les gardes à vue, les proches de chaque suspect ont aussi été auditionnés pour s’assurer qu’aucun enfant de leur entourage n’avait été victime de viols.

Actualisation du 29 mars 2022

Sept hommes âgés de 37 à 73 ans ont été condamnés, vendredi 25 mars 2022, à Valenciennes (Nord) à des peines de prison ferme et immédiatement incarcérés pour avoir téléchargé, stocké et partagé plus de 400 000 images pédopornographiques, a appris l’AFP.

Jugés en comparution immédiate vendredi, les prévenus avaient été interpellés le mercredi précédent, après avoir été identifiés lors d’une cyberpatrouille de la section de recherche de la gendarmerie de Lille, ciblant le ressort du tribunal de Valenciennes.

 

Des hommes aux profils variés

Un retraité marié depuis plus de 40 ans, un jeune autoentrepreneur père de famille, un quinquagénaire qui n’a jamais eu de vie de couple et n’a connu que des relations tarifées…

Des hommes aux profils variés, qui ne se connaissaient pas, ont défilé dans le box, pour répondre d’acquisition, détention et diffusion, via des logiciels de partage de fichiers de pair à pair, d’images pédopornographiques.

Un phénomène qui « a explosé depuis cinq ans », avec « 45 millions de fichiers en circulation contre 18 millions il y a quelques années », a pointé la procureure Pauline Lequien, citée par l’AFP.

Si « personne ici n’est poursuivi pour agression sur mineur de 15 ans »ni pour avoir produit ces vidéos, ces hommes se sont « rincé l’œil […] sur des enfants qui se font violer »,

s’est-elle indignée, soulignant que leur demande massive d’images entraînait la production de ces photos et vidéos.

 

Un risque de passage « du virtuel au réel »

La procureure s’est également inquiétée pour plusieurs d’entre eux du risque d’un passage « du virtuel au réel » quand les images pédopornographiques ne suffiraient plus à les satisfaire.

Un homme de 41 ans, attiré « exclusivement par les enfants », a expliqué que ces vidéos l’aidaient à se « contenir », assurant qu’il ne passerait jamais à l’acte.

Le plus jeune des prévenus, père de trois enfants, a quant à lui déclaré, sans convaincre, avoir visionné ces vidéos pour se « tester » alors qu’il avait subi une agression sexuelle à l’adolescence et craignait de ressembler à son agresseur.

D’autres ont invoqué l’ennui, la curiosité ou une forme d’emballement de leur addiction à la pornographie.

La gendarmerie avait déployé d’importants moyens humains et techniques afin d’identifier les suspects dans ce dossier.

Les images seront analysées par une cellule nationale pour tenter d’identifier des producteurs, avait précisé le procureur Jean-Philippe Vicentini, lors d’une conférence de presse jeudi.

Source: Ouest-France

 

Art. du 25/03/22 : 7 consommateurs de pédopornographie jugés en comparution immédiate

Les sept suspects seront jugés ce vendredi en comparution immédiate, a annoncé le parquet de Valenciennes. D’autres opérations contre la pédopornographie seront menées dans la région.

Le procureur Jean-Philippe Vicentini et le colonel Bertrand Michel, qui dirige la section de recherches de Lille, ont annoncé l’interpellation de sept pédophiles présumés dans le Valenciennois.

Ils ont entre 37 et 73 ans. De jeunes retraités, un intérimaire…

« Certains sont en couple, d’autres célibataires. Il n’y a pas de classes sociales exonérées », a insisté Jean-Philippe Vicentini, procureur de Valenciennes, lors d’une conférence de presse ce jeudi.

Interpellés mercredi matin, sept de ces huit hommes se trouvaient encore en garde à vue ce jeudi, l’un ayant été écarté de la procédure. S’ils ne se connaissent pas, ils sont suspectés d’une même pratique délictuelle : le téléchargement de fichiers pédopornographiques.

« Et ceux qui visionnent ces fichiers sont aussi responsables de ces viols sur ces enfants ! », rappelle le magistrat.

À la section de recherche de la gendarmerie de Lille, des cyberpatrouilles effectuent :

« Très régulièrement des veilles sur l’ensemble des réseaux sociaux. Mais aussi sur Internet, décrypte le colonel Bertrand Michel. Ces enquêteurs sont spécialement formés pour détecter les échanges de fichiers venant de forums particuliers ».

Ils s’appuient aussi sur des outils techniques :

« Partagés au niveau international par les forces de l’ordre de beaucoup de pays ».

Ces outils leur permettent notamment :

« D’identifier les gens qui sont implantés géographiquement sur une zone déterminée ».

C’est ainsi que ces gendarmes du net ont été amenés à s’intéresser à l’activité d’internautes du Valenciennois. Puis ils ont sélectionné :

« Ceux dont l’activité était la plus intense, et ceux qui s’intéressaient aux images les plus dures, aux enfants les plus jeunes, aux scènes les plus violentes », détaille le chef de la section de recherches de Lille.

Puis :

« Il a fallu identifier les personnes physiques qui se trouvaient derrière les identifiants techniques. Ça nous a pris quelques semaines ».

Durant les gardes à vue, les proches de chaque suspect ont aussi été auditionnés pour s’assurer qu’aucun enfant de leur entourage n’avait été victime de viols. Une précaution d’autant plus nécessaire qu’aux yeux des psychologues qui ont aussi examiné chaque suspect :

« Trois d’entre eux étaient susceptibles de passer à l’acte », dévoile le parquet.

En parallèle, le matériel informatique qui avait été saisi lors des perquisitions a été analysé : près de 400 000 photos ou vidéos pédopornographiques s’y trouvaient.

« Un volume colossal qui va être soigneusement épluché pour tenter d’identifier et localiser les jeunes victimes »  préviennent le procureur et le militaire.

C’est une traque qui va durer longtemps . Les sept pédophiles présumés, eux, seront présentés en comparution immédiate dès ce vendredi.

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