Affaire KAMAL Robes noires et ballets roses

Affaire KAMAL Robes noires et ballets roses

 

1994 à NICE

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Karim Kamal

 

Lauriane est la fille de Karim Kamal et de Marie-Pierre Guyot.

Karim Kamal rencontre Marie-Pierre Guyot lorsqu’il est étudiant en marketing.

De leur union née Lauriane le 4 avril 1989, ses parent ce séparent en juin 1993.

Karim Kamal a 33 ans et Marie-Pierre Guyot, 35 ans.

La mère obtient la garde de Lauriane 4 ans, le père défendu alors par Me Pasquini, à un droit de visite et d’hébergement traditionnel.

En octobre 1993, soit quatre mois après le divorce du couple Kamal, Lauriane âgée de quatre ans, se plaint à son père.

Elle dit que sa mère et le nouveau compagnon de celle-ci, Philippe D. la frappent.

Karim Kamal l’a alors amené voir un médecin généraliste Gilles Suquet le 22 novembre 1993, il constate que des bleus pourraient être la conséquence de sévices.

« Tu sais, ils me font des choses pas bien, Philippe et maman »,

explique Lauriane au docteur Suquet.

« Philippe met son kiki dans la zézette à maman. Ils sont tout nus et ils me disent, regarde… »

et Philippe me dit :

« je vais te mettre quelque chose dans le cucul ».

Au vu de cette première expertise, Karim Kamal décide de solliciter la garde de son enfant.

Toujours en novembre 1993, le docteur Santini-Malek, psychologue-expert commise par le juge des enfants, Mme Dorcet, rend ses conclusions.

Elle conseille de «confier Lauriane à son père avec qui elle est plus sereine et plus sécurisée».

En vain…

Ses déclarations vont s’aggraver puisque Lauriane déclare au médecin généraliste Gilles Suquet avoir été victime, ainsi que d’autres enfants, d’abus sexuels lors de fêtes spéciales.

Lauriane disait que les gens étaient masqués.

Elle désignait certains agresseurs par le terme de « juge » tout en citant des noms reliés à des notables dont des magistrats ou des avocats, comme étant les abuseurs.

Elle affirme y avoir été amenée par sa propre mère.

Lauriane confie également à sa grand-mère paternelle Laetitia Kamal-Pasqualini que Philippe le compagnon de sa mère la harcèlerait sexuellement et la contraint à participer à des «fêtes» avec des «gens méchants» portant des masques.

 

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Tribunal de Nice

Suite à ces révélations Karim Kamal décide de déposer plainte pour « violences et attouchements sexuels » auprès du tribunal des enfants de Nice, plainte qui sera classée sans suite, comme le seront toutes celles qu’il déposera, par la suite en dépit des deux certificats médicaux et pas loin d’une dizaine d’expertises aucune plainte ne sera prise aux sérieux.

Parmi les éléments allant dans le sens de l’accusation :

  • Le 22 novembre 1993 médecin Gilles Suquet a constaté des hématomes sur le corps de Lauriane et dénoncé une situation de maltraitance psychologique, physique et sexuelle alarmante.

 

  • Le 2 avril 1994, Karim Kamal a amené sa fille chez un docteur qui faisait figure de référence au niveau national en matière de médecine légale, le docteur Quatrehomme. Le médecin dans son certificat médicale, va relever une quinzaine d’hématomes sur le corps de la petite. Le docteur a aussi entendu Lauriane seule qui lui a décrit que sa mère et son compagnon avaient des rapports sexuels devant elle et que ce compagnon commettait des abus sur sa personne.

 

Le docteur Suquet a indiqué que le procureur Paul-Louis Auméras lui avait téléphoné et demandé avec beaucoup d’insistance s’il était sûr de ce qu’il avait écrit dans le certificat rédigé après avoir vu Lauriane avec une volonté de minimiser les faits selon lui.

Karim Kamal a dit avoir été l’objet de pression pour ne pas porter plainte.

Le docteur n’a évidemment pas été convoqué par la justice de Nice pour officialiser ses déclarations comme cela aurait dû l’être.

C’est le juge Jean-Paul Renard, doyen des juges d’instruction, qui a été saisi de l’affaire.

Hors ce juge faisait partie des magistrats cités par la petite Lauriane, ce qui est évidemment contraire aux règles juridique.

Celui-ci a ouvert deux dossiers sur cette affaire dont un restera vide.

De cette façon, la famille paternelle de la petite fille n’a pas été constituée partie civile, alors qu’elle l’avait demandé.

Début janvier 1994, le juge Renard a rendu un non-lieu en faveur de la mère, alors qu’aucune confrontation ou contre-expertise n’avait été organisée.

La famille n’a alors pas été prévenue et n’a donc pas pu faire appel.

Toutes les demandes d’enquête par la famille seront rejetées par le juge Renard sous prétexte de ce non-lieu.

Les expertises et certificats médicaux accréditant la parole de Lauriane n’ont pas suffi…

Maitre Miguel Grattirola reprend le dossier Kamal, après que celui-ci fut débouté.

Le 2 avril 1994, Karim Kamal apporte à Me Grattirola le certificat établi par le médecin légiste Quatrehomme.

Le médecin confirme la vraisemblance de ses propos le 5 avril 1994, l’avocat Maitre Grattirola décide de dénoncer dans une lettre au président du tribunal de grande instance de Nice, René Salomon, des dysfonctionnements dans l’institution « les autorités ne feraient rien pour mettre à l’abri la fille de son client et en plus feraient tout pour le faire taire ».

Maître Grattirola a été convoqué quelques jours plus tard dans le bureau de son bâtonnier, Maître Caponi.

Il a eu la surprise d’y découvrir aussi le procureur de Nice, monsieur Paul-Louis Auméras, et le président du tribunal de grande instance, René Salomon, alors que traditionnellement le bureau du bâtonnier est un endroit où les avocats se sentent à l’abri de la magistrature.

Le procureur a ordonné à Maître Grattirola de lâcher l’affaire Kamal et a ajouté que sinon il serait poursuivi pénalement.

L’avocat Maitre Grattirola a alors demandé pour quels motifs il serait poursuivi, le procureur a répondu « qu’il se ferait fort de les trouver et qu’il avait déjà poursuivi des avocats dans le passé… ».

Maître Caponi a alors indiqué qu’il retirerait l’affaire Kamal à Maître Grattirola.

Quelques jours plus tard, ce dernier a en effet reçu une lettre de son bâtonnier lui demandant de renoncer à défendre Karim Kamal à cause des accusations qu’il portait contre certains magistrats de Nice.

Maître Grattirola a cédé à la pression.

Privé de son avocat, les anomalies se multipliant, Karim Kamal a alors décidé en avril 1994 de partir aux États-Unis avec sa fille.

Sa Sœur, Dalila Kamal-Griffin est avocate à New-York.

 

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Karim Kamal et sa sœur Dalila Kamal-Griffin

 

Karim Kamal s’installe à Los Angeles où il demande l’asile politique.

En Amérique, Lauriane a réitéré ses accusations devant une experte psychologue Nicole Karman-Gilbert notamment en ce qui concerne les fêtes.

Des expertises ont conclu qu’elle avait subi de la maltraitance physique et sexuelle.

Ainsi, elle était capable de décrire des scènes de pratiques sexuelles à même pas six ans.

Lauriane pouvait là encore décrire et nommer ses abuseurs.

Hors certains noms ou prénoms correspondaient bien à ceux des magistrats niçois.

La mère de Lauriane a fait une demande pour récupérer sa fille, ce que lui ont refusé les autorités américaines.

Un mandat d’arrêt international est lancé contre Karim Kamal.

Après quelques semaines, Marie-Pierre Guyot s’est rendue aux États-Unis.

Mi-juin, elle se rend au domicile de Karim Kamal à Los Angeles munie d’un mandat d’arrêt international délivré à Nice contre son ex-mari, en compagnie d’un détective privé, d’un vice-consul de France bref un commando de dix personne !!

La démarche était soutenue par le consul de France de Los Angeles en personne.

Lauriane est alors enlevée de force et mise dans un avion avec sa mère le jour même.

Un juge fédéral, mis au courant, a cependant immédiatement ordonné une interdiction de quitter le territoire pour Lauriane et sa mère.

La police et le FBI les ont alors interceptées juste avant le décollage.

Elle devait alors se présenter devant une cour de justice le lendemain de l’incident, mais elle s’est enfuie avec Lauriane, par la frontière américano-mexicaine, puis est retournée en France.

Le 28 août, l’équivalent américain du ministère des affaires étrangères a demandé à la France que Lauriane soit renvoyée vers les États-Unis, sans succès.

Suite à son départ, le procureur Auméras condamne à un an de prison Karim Kamal pour « tentative d’enlèvement, subordination de témoin et déchéance de son autorité parentale ».

Il a été déchu de ces droits parentaux seulement dix jours après son départ, par le tribunal de grande instance le 15 juin 1994.

Tribunal dont le président, René Salomon, était présent rappelez-vous lors de la convocation de maître Grattirola chez son bâtonnier.

Le 6 juin, il a également été condamné à six mois de prison ferme pour dénonciation calomnieuse contre des magistrats au tribunal correctionnel de Nice sur la réquisition du procureur, François Thévenot.

Le 20 et le 28 octobre, Marie-Pierre Guyot et Pierrette Toche-Halbron ont porté plainte contre Maître Grattirola pour complicité d’enlèvement.

L’ancien avocat de Karim Kamal a été mis en examen le 6 février 1994 après que le procureur Auméras ait rédigé lui-même le réquisitoire.

A propos de cette procédure, le 16 février 1994, il a écrit au juge d’instruction Jean-Pierre Rousseau pour mentionner l’éventualité de couverture d’actes de pédocriminels par des magistrats, voire l’implication de ces magistrats dans un réseau pédocriminel et pour se déclarer harcelé par certains magistrats et demande une enquête.

Toujours Maître Grattirola, le 29 mars 1995 reçoit une convocation du tribunal correctionnel de Nice, alors présidé par le magistrat « François Thévenot » ayant condamné Karim Kamal le 6 juin 1994.

Le motif de cette future comparution était l’outrage à magistrat fait à travers les soupçons de pédocriminalité portés dans la lettre du 16 février 1994 (ci-dessus).

Il écope de un an de prison avec sursis.

Ndlr : L’avocat n’avait cité aucun nom de magistrat dans sa lettre, mais avait demandé une analyse des appels passés entre le substitut Thévenot et Marie-Pierre Guyot.

Le président du tribunal a demandé à Maître Grattirola de citer les noms des magistrats mis en cause, ce qu’il a refusé évidement de faire.

L’avocat a été condamné pour outrage à magistrat à un an de prison et une amende.

Il a fait appel et a été condamné à huit mois de prison avec sursis.

Pour ces faits, il a aussi été sollicité par le conseil de l’ordre de Nice, puis sanctionné à trois mois de suspension.

Ces condamnations ont finalement été annulées.

Plusieurs journaux ont été poursuivis en 1996 comme Libération, le Monde et Minute par la garde des sceaux pour « diffamation envers des fonctionnaires ».

L’instruction a été confiée au juge parisien Jean-Paul Valat.

NDLR: pas étonnant qu’aujourd’hui plus personne dans la presse n’ose parler de ce type d’affaire vu la mise à l’amende qu’ils se sont pris…

Ils sont tous au diapason maintenant….

Après son retour en France, Lauriane a été vu par un docteur du nom de Larchet.

Dans un rapport établi par le docteur le 26 juin 1994, Lauriane accusait cette fois son père des pires horreurs.

L’expert conclut à des affabulations.

Le juge Renard utilise cette entrevue pour la déclarer affabulatrice et rendre un non-lieu sur les violences dont elle aurait été victime.

Marie-Pierre Guyot a fait suivre sa fille après son retour d’Amérique par un psychiatre marseillais du nom de Marcel Rufo.

Celui-ci a fait scandale en décembre 2012 en disant dans une émission télévisuelle de France 5 à une mère que sa fille, en grande souffrance, ne pouvait pas avoir été victime de viol dans son enfance parce que, selon lui, « l’immense majorité des enfants abusés vont biens » sauf s’ils étaient déjà fragiles à la base.

N’oublions pas après le départ de Paul-Louis Auméras, le nouveau procureur de Nice Jean-Jacques Zirnhelt, a classé l’enquête préliminaire ouverte le 27 décembre 1994.

Ndlr : Rappelons que Jean-Jacques Zirnhelt ne voulait pas ré-audiencier le troisième procès d’Outreau.

En juin 1995, les grands-parents paternels de Lauriane saisissaient la juge pour enfant de Grasse, Marie-Agnès Murciano.

Le tribunal de Nice a refusé de transmettre ses dossiers sur la petite Lauriane.

Le 29 février 1996, la juge rend sa décision.

Elle décide de placer la fille dans un foyer en raison « d’une suspicion parfaitement sérieuse de mauvais traitement physiques et sexuels », après des mois d’enquête et avoir effectué les auditions des experts qui n’avaient pas été convoqués comme ils auraient dû l’être.

Marie-Pierre Guyot a cependant refusé de se soumettre à cette décision et s’est enfuie avec sa fille.

Une plainte pour enlèvement a été déposée et un avis de recherche a été lancé.

La mère a été mise en examen pour non représentation d’enfants par le doyen des juges de Grasse.

Le procureur Dunand du tribunal de Grasse a ordonné un avis de recherche en précisant aux policiers qu’ils ne devaient pas arrêter Marie-Pierre Guyot s’ils la retrouvaient, mais d’informer le parquet.

En comparaison avec les moyens engagés contre Karim Kamal lors de sa fuite vers les États-Unis, la France n’est pas pressé de les retrouver …

La décision de la juge Murciano a rapidement été suspendue en avril 1996, puis a finalement été annulée par la cour d’appel d’Aix-en-Provence.

Les grands-parents paternels de Lauriane ont pour leur part été mis en examen pour dénonciation calomnieuse…

Le juge d’instruction de Grasse, Philippe Alenda, a pris la décision de mettre sous écoute téléphonique la mère de Lauriane, ainsi que sa grand-mère maternelle.

Plusieurs éléments sont ressortis de ces écoutes, bien qu’une grande partie des enregistrements aient été inaudibles.

Pierrette Toche-Halbron était en relation avec un commandant de police en charge précisément de la retranscription des écoutes téléphoniques.

A plusieurs reprises, la grand-mère de Lauriane a invité à la prudence de ses interlocuteurs.

Quelques jours après la réapparition de Marie-Pierre Guyot, cette dernière a téléphoné au substitut François Thévenot alors que le numéro de celui-ci figurait sur liste rouge et aurait donc dû être inaccessible.

Le juge Alenda a convoqué ce substitut pour essayer d’éclaircir les choses.

François Thévenot a alors admis avoir conseillé Marie-Pierre Guyot au téléphone.

Il ressortait aussi des écoutes que le procureur Auméras avait porté assistance à la mère de Lauriane.

Le 17 mai 2000, l’avocat de Marie-Pierre Guyot, Maître Bracco, a même dit en pleine audience, alors que sa cliente comparaissait pour non-représentation d’enfant, que le procureur Auméras les avait beaucoup assisté.

A noter que le père de Marie-Pierre Guyot (mère de Lauriane) Jean-Louis Guyot, était un ancien haut magistrat, ce qui pourrait expliquer les contacts de la mère de Lauriane avec le monde judiciaire.

Celui-ci s’était suicidé en 1990.

Et connaissait le procureur Auméras qu’il avait côtoyé au tribunal de Marseille.

En 1999, le magistrat Éric De Montgolfier est nommé procureur de Nice par la ministre Elizabeth Guigou.

Concernant l’affaire Kamal, le procureur attendait des nouveaux éléments afin de rouvrir le dossier. Sans succès.

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Le magistrat Éric De Montgolfier

Le nouveau procureur désignait la franc-maçonnerie locale et dénonçait la Grande loge nationale de France (GLNF) comme influant sur le fonctionnement de la justice à Nice.

Le procureur De Montgolfier quitte finalement le tribunal de Nice en 2012.

En 2001, l’asile a été accordée à Karim Kamal par un juge américain en partie grâce à l’aide de sa sœur, Dalila Kamal-Griffin, avocate formée aux droits français et américain.

La procédure avait été retardée par l’objection d’un avocat du ministère américain de la Justice.

Cet avocat aurait confié à Dalila Kamal-Griffin que le gouvernement français avait contacté à plusieurs reprises le ministère pour faire repousser la décision qui allait tomber.

Il devient le premier français à obtenir le statut de réfugié politique aux États-Unis.

Selon la justice américaine, le juge Otana ayant rendu cette décision, estime Karim Kamal victime des « actes de corruption et des mesures de représailles exercées par le système judiciaire niçois ».

Il a précisé que « le système judiciaire niçois a agi du haut jusqu’au bas de la pyramide ».

Le juge a au final accordé l’asile à Karim Kamal, car il estimait qu’il serait victime de persécutions s’il retournait en France.

« Apparemment, le système judiciaire français ne combat pas la corruption et la pédocriminalité des fonctionnaires de haut rang».

En juin 2001, le meilleur ami de Karim Kamal, le journaliste Nicolas Giudici, a été assassiné par balles en Corse.

Il avait témoigné en faveur de Karim Kamal en 1995 en disant avoir constaté lui-même les comportements sexualisés de Lauriane et entendu des propos troublants de Marie Guyot sur les bébés.

Le meurtre n’a pu être relié à l’affaire Kamal.

Nous adressons un message de soutien pour la famille Kamal et bien sûr on ne félicite pas la franc-maçonnerie et la justice française pour cette énième mascarade morbide.

Nous ne sommes plus dupe.
Honneur, force et courage.
L’équipe Wanted Pedo

 

 

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