Caveirac | Un instituteur d’école maternelle joue à des jeux sexuels avec ses élèves, les familles d’au moins six enfants portent plainte notamment pour viol sur mineur
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- 19/01/2019
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Soupçons de pédophilie dans une école du Gard : des parents en colère
Droit de suite. L’instituteur d’une classe de maternelle de Caveirac visé par une instruction depuis 2017.
“Il a été vilain avec moi, il m’a touché le zizi. Il est en prison parce qu’il a fait une bêtise”.
C’est en ces termes qu’un élève de l’école maternelle de Caveirac s’est livré à son avocat Me Pierry Fumanal. Lequel s’est constitué partie civile pour une famille de plaignants.
L’affaire de pédophilie touchant les enfants d’une école de Caveirac a connu de nouveaux développements ce mercredi 16 janvier avec l’audition pendant près de quatre heures des parents des écoliers. Retour sur cette enquête menée par les gendarmes de Vauvert.
La dénonciation des faits a émergé en 2017 et a conduit à la mise en examen d’un instituteur suspecté de viols et d’agressions sexuelles commis dans sa classe de l’école maternelle.
Me Aoudia attaque
L’une des trois avocates des familles de victime compte lancer une nouvelle procédure.
“Ce qui m’importe, c’est que toutes les responsabilités soient recherchées. Je vais demander un supplétif pour élargir les investigations à une mise en danger de la vie d’autrui”,
révèle Me Khadija Aoudia.
L’avocate pointe un précédent administratif visant l’instituteur qui selon elle aurait dû conduire à des mesures de précaution. Elle évoque aussi ‘un sentiment de culpabilité des parents de ne pas avoir vu, ils ont aussi un sentiment de colère vis-à-vis de l’administration’.
Les écoliers évoquent des jeux sexuels
Cet homme, aujourd’hui âgé de 60 ans, natif de Marseille est toujours en prison depuis sa mise en examen en septembre 2017. Et les parents ne décolèrent pas depuis qu’ils ont appris l’existence des charges pesant sur cet homme.
“Quand on dépose ses enfants à l’école, on ne joue pas à la roulette russe pour savoir ce qu’ils vont devenir”,
s’indigne Me Khadija Aouadia qui est l’avocate de trois autres familles, parties civiles dans l’affaire.
Le sexagénaire conteste en bloc toutes les accusations même s’il est mis en examen pour des faits de viols et d’agressions sexuelles.
Selon l’enquête, démarrée en décembre 2016, consécutive au dépôt de plainte de la mère d’une petite fille, les gendarmes auditionnaient plusieurs enfants au terme d’un protocole spécialisé. Les révélations détaillaient des “jeux” conduisant à des contacts sexuels.
Les “jeux” consistaient à goûter son “zizi” ou à se laisser goûter la “minette” mais aussi à laisser l’instituteur mettre son doigt dans le “cucu” ou la “minette”, indique une source proche du dossier.
“Il conteste tout”
Pour sa part, Me Pierry Fumanal observe que l’enseignant avait appelé cela le jeu de la nouille (sic). L’instruction des trois juges qui se sont succédé sur cette affaire semble donc retenir six enfants (dont cinq constitués comme parties civiles) visés par les agissements de l’enseignant.
La justice évoque clairement
“des fellations pratiquées sur l’intéressé, des pénétrations anales et vaginales avec le doigt et une pénétration pénienne”.
Pour une source judiciaire,
“la difficulté dans ce type d’affaires est d’établir la matérialité des faits. Le comportement de ce type de personnes s’apparente à celui d’un prédateur”.
Photos pédopornographiques
Vision diamétralement opposée pour l’avocat du suspect qui rappelle que son ” client conteste tout depuis le départ “. Me Marc Roux demande que
“l’instruction suive son cours. J’ajoute que c’est un homme qui a de sérieux ennuis de santé et qui est fragilisé par sa détention où son état se détériore “,
insiste le conseil du sexagénaire. Les détails de l’affaire ? Le nombre d’enfants qui désignent l’enseignant ?
” Je ne souhaite pas m’exprimer sur le fond du dossier. Mais je rappelle avec force le principe de présomption d’innocence dont bénéficie mon client “.
Ce jeudi, l’information selon laquelle l’instituteur avait fait l’objet d’une nouvelle mise en examen pour
“détention et captation d’images pédopornographiques”,
a été confirmée de source judiciaire.
Toute personne est présumée innocente tant que justice n’a pas été définitivement rendue.
Source : midilibre
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