Châtel-Guyon | Condamné à 4 mois ferme pour avoir agressé sexuellement deux sœurs de 9 et 13 ans

Un homme de 69 ans a été condamné à quatre mois de prison ferme et autant avec sursis et mise à l’épreuve pour avoir mis la main dans la culotte de deux sœurs, âgées de 9 et 13 ans.

© MARQUET Frédéric

Les faits remontent au 17 mai 2017. En plein après-midi, deux sœurs, âgées de 9 et 13 ans passent l’après-midi chez un couple d’amis de leur grand-mère, à Châtel-Guyon. Les fillettes sont à côté de monsieur, âgé de 69 ans, qui joue sur l’ordinateur.

Tour à tour, il leur propose de s’asseoir sur ses genoux.

La plus jeune d’abord puis l’aînée qui, d’un coup, descend et quitte la maison en trombe et rentre avec sa petite sœur chez sa grand-mère.

Toutes les deux racontent que le sexagénaire leur a mis la main dans la culotte.

À la barre du tribunal correctionnel, jeudi, l’homme a tenté de nier avoir agressé sexuellement les deux enfants.

« Je les soutenais en mettant ma main sur leur ventre, sans avoir d’idées derrière la tête, j’ai la conscience tranquille. »

Il a également évoqué des « chatouilles ».

Il remet la faute sur les enfants

Pourtant, lors de sa garde à vue et devant l’expert psychiatre, le prévenu n’avait pas tout à fait tenu les mêmes propos.

Ce que la présidente Anne Robert n’a pas manqué de lui rappeler :

« Devant les enquêteurs, vous avez parlé d’une “curiosité”, d’un “coup de folie”, vous avez donc reconnu qu’il s’était passé quelque chose. »

Et la représentante du ministère public, Amandine Schubert, de le confronter à ses propos tenus devant le psychiatre :

« Vous avez dit qu’il s’agissait d’une “vengeance” de la part des filles car “elles se sont frottées contre moi, elles étaient excitées et moi je n’étais pas intéressé”. »

Le sexagénaire ne s’est pas démonté et a expliqué qu’il a « dit ça dans le feu de l’action, moment où on parle souvent à tort et à travers ».

Face au tribunal il a aussi parlé d’un « jeu de mains sur le ventre » qui s’est transformé en « incompréhensions ».

« Quand on met la main dans la culotte d’une petite fille, on ne peut pas ensuite parler d’incompréhension monsieur ! » lui a rétorqué la présidente.

Stratégie de défense ? Mauvaise foi ? Déni ?

Difficile de cerner vraiment la personnalité du prévenu.

Le psychiatre a pointé un risque de récidive.

Et bien qu’il ait contesté les faits, l’homme a tout de même assuré qu’il ne recommencerait pas…

Pour Amandine Schubert, « cette curiosité, ce brin de folie que monsieur évoque, c’était surtout l’envie d’assouvir une pulsion sexuelle. On parle bien d’agressions sexuelles, pas de chatouilles ».

Elle a requis deux ans d’emprisonnement dont un an avec sursis et mise à l’épreuve.

Du côté de la partie civile, Me Marie-Christine Silwa, représentant l’association Avec qui a assuré l’accompagnement des deux enfants, « le traumatisme causé par la situation et la perte de confiance » est mis en avant.

« On peut peut-être parler d’une forme de légèreté et d’imprudence pas admissibles dont mon client a fait preuve, a souligné Me Mohamed Khanifar en défense.

Mais en aucun cas il n’était en recherche d’une volonté ou d’un désir sexuels. »

Le tribunal a finalement condamné le sexagénaire à huit mois de prison dont la moitié avec sursis et mise à l’épreuve pendant deux ans, comprenant une obligation de soins et une interdiction formelle d’entrer en contact avec les deux jeunes victimes.

L’homme est désormais inscrit au fichier judiciaire automatisé des auteurs d’infractions sexuelles.

Source : La Montagne

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