Blois | Le pédocriminel accusé de viol sur mineure de 11 ans, écope d’un sursis pour attouchements
- La Prison avec sursis... C'est quoi ?
- 30/05/2018
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Le voisin lui avait déjà touché les parties intimes et y avait introduit des doigts
Un homme, âgé d’une vingtaine d’années, avait pour habitude de s’occuper des enfants de sa voisine. Jusqu’à un jour de l’été 2016, jusqu’au moment où la maman des petits, venue les récupérer, a perçu une ambiance particulière dans la chambre du jeune « baby-sitter ».
Rentrée chez elle, dans le canton de Saint-Amand-Longpré, la mère de famille a échangé avec sa fille. Cette dernière a relaté que le voisin lui avait déjà touché les parties intimes, qu’il y avait introduit des doigts. Il lui aurait, en outre, pris la main pour la poser, par-dessus son pantalon, sur son sexe, l’aurait embrassée sur la bouche.
Interrogée à son tour par la maman, l’enseignante de la fillette a précisé que celle-ci se montrait davantage rebelle et agressive à l’école, depuis quelque temps. L’examen médical de la jeune plaignante n’a rien révélé de concluant. Le mis en cause, lui, a toujours nié.
« Elle me prenait mon téléphone des mains. Elle s’est mise sous la couette avec », lâche le pédocriminel.
La présidente du tribunal, Maggy Deligeon, note les différentes versions livrées par le prévenu depuis son interpellation, lui rappelle que ses deux petits voisins passaient beaucoup de temps chez lui.
« Je n’avais pas le choix », rétorque le pédocriminel, chez lequel l’expert psychologue a décelé une déficience intellectuelle, une inhibition.
« Peut-être qu’elle était amoureuse de moi ; je l’ai rembarrée », lance l’homme, à la barre, lorsque la juge l’interroge sur les raisons qui auraient pu pousser la plaignante à inventer de tels faits.
Le prévenu avait, précédemment, émis l’hypothèse d’une idée de la maman pour obtenir de l’argent – celle-ci dément, ne réclamant aucun dommage et intérêt et assurant vouloir aider son voisin, qu’elle accompagnait régulièrement dans ses démarches – celle d’un épisode qui se serait, plutôt, produit avec le compagnon de cette femme.
La vice-procureure, Delphine Amacher, rappelle l’amitié qui liait les deux familles voisines. Explique le fait que le frère de la petite fille n’ait rien vu, son attention focalisée sur son écran de jeu. Et insiste sur la complexité des émotions qui ont gagné la fillette, qui considérait le jeune homme comme un grand frère ; sur la « confusion des langages », entre la quête affective d’une enfant et les demandes sexuelles d’un adulte immature.
Le parquet estime qu’un « faisceau d’éléments » permet de condamner le mis en cause, et réclame deux ans de prison avec sursis et mise à l’épreuve pendant trois ans, avec une obligation de soins.
En défense, Me Stéphane Rapin assène qu’il appartient au ministère public de prouver la culpabilité d’un prévenu, la présomption d’innocence constituant une caractéristique essentielle de la justice française.
Son client « n’a pas, poursuit l’avocat, à expliquer pourquoi » un plaignant dirait, ou ne dirait pas, la vérité. Les incohérences entre les déclarations, lors du procès, et les procès-verbaux de gendarmerie pourraient se justifier par les difficultés intellectuelles du pédocriminel.
Me Rapin plaide la relaxe au bénéfice du doute, assurant qu’il n’existe pas d’éléments suffisants pour prouver la culpabilité du jeune homme.
Le tribunal, après en avoir délibéré, déclare ce dernier coupable, le condamne à un an de prison avec sursis et mise à l’épreuve pendant dix-huit mois, et constate son inscription au Fichier judiciaire automatisé des auteurs d’infractions sexuelles.
Source : lanouvellerepublique
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