Avis de recherche – Cédric Mahieu | Témoignage de Blandine Guilloux, pour que «l’affaire reste dans la lumière»
- La Prison avec sursis... C'est quoi ?
- 31/10/2016
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Après le meurtre de Léa, 3 ans, à Margencel, en mai dernier, sa mère, Blandine Guilloux témoigne pour que «l’affaire reste dans la lumière». Cédric Mahieu, le père, est le principal suspect. Il est toujours recherché.
Blandine Guilloux, 29 ans, ne sera plus la même. Pour que personne n’oublie l’innommable, elle revient sur l’enquête et raconte son quotidien.
Quelles sont les nouvelles de ces derniers mois ?
« Concernant l’enquête, il n’y a pas grand-chose qui avance. Je n’ai pas de nouvelles depuis plus d’un mois. Concernant les autopsies, la toxicologie a été réalisée. Elle n’avait rien dans le corps, ni drogue ni rien. De savoir qu’il ne lui a pas donné de cachet, je n’ose même pas imaginer comment ça a été fait… J’attends encore les résultats de l’autopsie des organes. C’est très long. »
Et vous, comment allez-vous ?
« Avec Kévin, mon compagnon, nous avons déménagé de Thonon. C’était trop dur de voir la chambre de ma fille, les souvenirs. En plus de mon travail, j’ai pris une autre activité. Je voulais être plus occupée. »
Vous parvenez à sortir, à voir vos proches ?
« Je me suis renfermée sur moi-même. Moins je vois de monde, mieux c’est. Je me bats, du moins j’essaie. Mes amis et mon compagnon, c’est ça qui me sort la tête de l’eau. Ça ne sert à rien de rester là avec des cachets… Je viens de m’inscrire au sport, j’y vais pour me défouler. »
Comment ça se passe avec votre ancienne belle-famille ?
« Pas très bien. On a coupé les ponts, je ne veux plus de leurs nouvelles. »
Vous devez encore vous occuper des affaires de M. Mahieu, votre ex-mari ?
« Normalement, je serai divorcée officiellement en novembre, plus d’un an après le lancement de la procédure. Le fait qu’il ait été jugé le 28 juin* ajoute une faute grave à son dossier, ce qui me permet de divorcer sans qu’il soit là. En attendant, je dois régler ses dettes, cela représente 21 000 euros. Petit à petit, j’essaie d’effacer ce que je peux. »
Vous avez été très soutenue notamment via les réseaux sociaux. Les gens continuent de vous encourager ?
« Beaucoup de monde essaie de me contacter via Facebook. Je recevais plus de 100 messages par jour avant que je me coupe des réseaux sociaux. Il y a ceux qui vivent la même chose que vous, ceux qui disent qu’ils seront toujours là et d’autres qui lui veulent du mal (à Cédric Mahieu, ndlr). »
Vous souhaitez passer un message ?
« Je voudrais lui dire que, où qu’il soit, il ne nous a pas atteints et qu’il est loin de nous atteindre. Le temps est un excellent juge. »
Lauren Lacrampe
Source : lemessager
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