Quimper | Un animateur agresse sexuellement une fillette de 6 ans
- La Prison avec sursis... C'est quoi ?
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- 25/04/2024
- 08:50
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Le prévenu âgé de 23 ans est soupçonné d’agression sexuelle sur une fillette. Il nie mais, outre les déclarations de sa jeune victime, les nombreuses photos d’enfants dénudés trouvées sur ses ordinateurs ne plaident pas en sa faveur. Il écope de 3 ans avec sursis et une inscription au Fijais.
Après son retour à la maison, le 7 avril 2023, une fillette de 6 ans explique à sa maman que l’animateur du centre de loisirs l’aurait agressée sexuellement.
Le prévenu, âgé de 23 ans, était jugé au tribunal de Quimper, hier. Il reconnaît l’avoir pris sur ses genoux, mais dit ne pas se rappeler du reste.
« Les faits s’analysent à la lumière de ce qu’on retrouve dans votre ordinateur », précise la procureure, Marie-Noëlle Collobert.
Sont retrouvées : 241 photos d’enfants dénudés, 601 photos de sous-vêtements de jeunes enfants, d’autres photos de jeunes enfants qu’il a prises, dont 14 d’une petite fille qu’il a connue en tant qu’animateur de centre de vacances. Des centaines de fichiers pédopornographiques, avec de très jeunes enfants en posture sexualisée, sont présents sur ses disques durs. Il reconnaît, au fil de l’audience, « une attirance vers les jeunes enfants ».
À la barre, le prévenu a des tremblements incessants. Les experts relèvent une désorganisation psychique et comportementale. Il est déroutant et a des troubles obsessionnels compulsifs. Mais les experts considèrent que sa schizophrénie n’est pas en lien avec les faits.
Me Marine Dubos, l’avocate de la victime, n’a aucun doute sur le geste du prévenu. Elle ajoute :
« Il y a d’autres victimes, ne serait-ce que les jeunes prises en photo à leur insu. »
La procureure rappelle que l’altération de son discernement n’empêche pas sa responsabilité pénale.
Elle requiert trois ans de prison, dont deux assortis d’un sursis probatoire. L’avocate du prévenu, Me Cécile Launay, demande la relaxe de son client faute d’élément intentionnel.
Le tribunal le condamne à trois ans de prison assortis d’un sursis probatoire de trois ans, et comme l’avait requis la procureure, une interdiction définitive d’exercer toute activité avec des mineurs, et l’inscription au Fijais (Fichier judiciaire automatisé des auteurs d’infractions sexuelles ou violentes).
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