Romeny-sur-Marne | Un père agresse sexuellement sa fille et n’écope que de sursis

non

Pour le père, il n’y avait rien de sexuel
Le Tribunal de Soissons a “condamné” ce 25 mars un père à 12 mois de prison avec sursis pour les agressions sexuelles commises sur sa fille entre ses 11 et 16 ans à Romeny-sur-Marne.

Ce jeune retraité l’assure : il n’y avait « rien de sexuel » dans les caresses ef­fectuées sur la poitrine de sa fille, quand celle­-ci avait entre 11 et 16 ans.

C’est au lycée que l’adoles­cente a commencé à s’ouvrir sur ces faits, qualifiés d’agression sexuelle incestueuse sur mineur.

Au cours de la procédure, la victime a décrit des gestes effectués, sur et sous les vête­ments, parfois à la sortie de la douche, expliquant qu’elle avait trouvé ça normal, jusqu’à la puberté.

Elle a raconté avoir explicitement de­mandé à son père d’arrêter quand elle était en 3ème :

« C’est pas grave, un garçon te fera la même chose un jour », lui aurait répondu le prévenu.

À la barre, il parle de gestes de réconfort et évoque les crises de sa fille qui souffre de troubles bipolaires.

« Est­-ce que ces gestes ont lieu en public ? De­vant d’autres membres de la fa­mille ? », demandent les magistrats.

«Non», répond le prévenu.

« Est ce que vous les dissimuliez? ».

« Non », ré­pète­-t­-il.

La substitut du procureur demande 14 mois de prison, dont 8 avec un sursis probatoire, avec notamment une obligation de soin.

« L’objectif est de faire réagir monsieur, qu’il réalise la portée de ses actes », justifie­-t­-elle.

« Il n’a pas su distinguer la petite fille de la jeune fille, plaide l’avocate du préve­nu Me De Araujo, soulignant qu’il avait déjà entamé un suivi.

Le retraité écope finalement d’une peine de 12 mois avec sursis proba­toire. Il devra poursuivre ses soins. Il ne pourra pas exercer d’activité avec des mineurs pendant deux ans et se­ra inscrit au fichier judiciaire auto­matisé des auteurs d’infractions sexuelles ou violentes.

Devenue ma­jeure, la victime n’a pas assisté au procès. Elle s’est « reconstruite » n’a plus de relation avec son père.

Source

Source(s):