Herblay | Six clients d’une prostituée mineure placés sous contrôle judiciaire

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Un client se retrouve face à une “prostituée” dont il détermine qu’elle est bien trop jeune
Six hommes, retrouvés ce mercredi 24 janvier par les policiers du Val-d’Oise, vont devoir s’expliquer devant la justice. Ils seront jugés en mai et ont été placés sous contrôle judiciaire dans l’attente de leur procès.

Elle a ouvert au policier la porte de sa chambre d’hôtel d’Herblay simplement vêtue de son pyjama Disney à l’effigie de Minnie sur la poitrine.

La police venait d’être alertée qu’une toute jeune ado certainement mineure se prostituait (..)

L’affaire débute par l’alerte donné par un client.

Il vient de se retrouver face à une “prostituée” dont il détermine qu’elle est bien trop jeune.

Il avait eu ce rendez-vous à l’hôtel “Première Classe” d’Herblay pour une passe via le site “SexeModel”.

Il découvre aussi que la photo du site ne correspond pas à la gamine qui est devant lui et décide de rebrousser chemin.

Quelques jours après, le 13 novembre 2023, il avertit la police en souhaitant conserver l’anonymat.

Les enquêteurs visionnent les images vidéos de l’hôtel, parviennent à identifier l’enfant, et repèrent grâce aux annonces les 2 hôtels où l’enfant est sexuellement trafiquée : le “Première Classe” et le “BnB” situé à quelques centaines de mètres de la zone commerciale de la Patte-d’Oie d’Herblay.

L’enquête permet d’identifier 6 hommes soupçonnés d’avoir eu recours à la prostitution de la jeune fille mineure au début du mois de novembre 2023.

Après avoir été repérés et identifiés, ils ont été placés en garde à vue le 24 janvier 2024, avant d’être déférés sur décision du parquet.

En comparution immédiate, au tribunal correctionnel de Pontoise, ce mercredi soir, serrés dans le box, encadrés par le service d’ordre, les 6 individus n’en mènent pas large.

Certains ont refusé lors de l’enquête, au cours de l’audience aussi, de donner le nom de leur compagne pour qu’elle ne soit pas mise au courant.

Mais pour 2 d’entre eux, les compagnes sont venues. Elles sont tendues.

Âgés de 24 à 35 ans, ils présentent tous un profil bien inséré sur le plan professionnel.

On trouve : un expert-comptable qui va bientôt obtenir son diplôme après avoir suivi HEC-Paris, un ambulancier, un technicien, un commercial, des employés.

Hormis l’un d’eux qui a déjà fait de la prison pour importation de stupéfiant et trafic, tous ont un casier vierge.

“Je suis ému, je n’irai plus” confie l’un d’eux.

“Je suis très triste de cette histoire” ajoute un autre…

Du fait de l’absence de la victime ou de ses représentants légaux, l’affaire a été renvoyé au mois de mai.

Ils indiqueront alors s’ils ont eu ou non, un rapport tarifé et s’ils se sont rendus compte de son âge.

A ce stade, un seul a contesté avoir eu un rapport, assurant n’être resté que 5 minutes dans la chambre ayant compris avoir affaire à une mineure.

Ils ont été remis en liberté mais placés sous contrôle judiciaire dans l’attente du procès contrairement aux réquisitions du parquet.

Ils devront néanmoins pointer chaque semaine au commissariat et ne devront pas entrer en contact avec l’enfant.

“Ils ont tous une situation professionnel et familiale stable” souligne Me Jacky Attias qui assiste celui contestant avoir eu un rapport sexuel.

“Nous voyons très peu de clients poursuivis, c’est pour ça que nous nous sommes constitués partie civile” justifie Sophie Antoine, responsable juridique de l’association. “Agir contre la prostitution des enfants et les violences sexuelles” (ACPE).

Ravis des poursuites engagées par le parquet, nous tâchons de pousser plus de procédures c/les clients. Cela vaut la peine de les lancer. Selon elle, ils ne pouvaient ignorer l’âge de l’enfant même maquillée à outrance. (..)

NDLR : Ce sont des viols, le consentement n’existe pas à moins de 15 ans, mais ils ne ne sont poursuivis que pour “recours à la prostitution d’un mineur de moins de 15 ans”. Un crime passible de 10 ans de prison et 150 000 £ d’amende.

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