Pouilly-Sous-Charlieu | 2 ans de sursis pour avoir téléchargé de la pédopornographie

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Pédocriminel En liberté

“Si vous êtes sensible, sortez de la salle”
Un habitant de Pouilly-sous-Charlieu a comparu devant le tribunal de Roanne pour détention, enregistrement, consultation et acquisition d’images pédopornographiques et corruption de mineurs

Un jeune homme de 27 ans, “en quête d’identité”, à la “sexualité immature”, “replié sur lui-même”.

Mais un jeune homme qui semble avoir pris conscience de la gravité de ses actes.

Voici celui qui s’est présenté à la barre du tribunal judiciaire de Roanne, mardi 4 juillet après-midi.

“J’ai honte de ce que j’ai fait”, a-t-il murmuré d’emblée.

Des bambins, blonds, âgés entre 1 et 10 ans

Le 16 avril 2020, en plein confinement lié au Covid, Google signalait à l’Office central pour la répression des violences aux personnes (OCRVP) un internaute utilisant le pseudo “Le BG (comprendre “beau gosse”) du 42″ et téléchargeant des images pédopornographiques.

L’OCRVP remontait rapidement jusqu’à une adresse IP, deux adresses e-mail et un numéro de téléphone portable.

Ceux-ci appartenaient au prévenu, hébergé au sein d’un collège du nord du Roannais, son père y étant employé et sa mère étant auxiliaire de vie, en charge de jeunes enfants.

Une dimension qui a d’ailleurs inquiété les enquêteurs.

Mais fort heureusement, aucun signalement d’attouchements n’a été effectué.

Le président de l’audience a averti avant de projeter les images:

“Si vous êtes sensible, sortez de la salle”

Lors de deux perquisitions menées dans l’appartement, 11.000 photographies et vidéos de jeunes garçons, blonds, âgés entre 1 et 10 ans, étaient découvertes sur l’ordinateur portable, la tablette et l’Iphone du jeune homme, aujourd’hui domicilié à Pouilly-sous-Charlieu.

Classées dans un fichier nommé “candidats”.

Des images “dégueulasses”, comme les ont qualifiées le président de l’audience, Wilfrid Exposito, et le procureur de la République de Roanne, Abdelkrim Grini, projetées sur le grand écran du tribunal.

Le prévenu déclare:

“C’est comme si ce n’était pas moi. Je savais que c’était interdit. Mais sur Internet, je me disais que je n’allais pas me faire prendre”

Entre janvier 2017 et août 2020, le prévenu, qui n’avait jamais eu de relation sexuelle, consultait à un rythme soutenu des sites illégaux, où il téléchargeait et visionnait des centaines de fichiers mettant en scène des bambins.

“À force de cliquer sur des liens Internet, je suis arrivé sur ce genre d’images. Ensuite, je savais où aller pour les trouver sur le Dark web. Je les avais pour les échanger contre d’autres”, a-t-il avancé devant le tribunal.

Un risque de récidive et de passage à l’acte pas écarté

Le Pouillerot était également inscrit sur les réseaux sociaux (Facebook, Instagram, Snapchat, Twitter, Discord…), où, tout en se faisant passer pour un mineur, discutait avec de jeunes enfants.

En échange de photos et vidéos de lui dénudé et en train de se masturber, il leur demandait des images d’eux, nus.

“Pourquoi ne pas être allé jusqu’à des rencontres ?”, a interrogé le président de l’audience.

“Là, c’est comme si ce n’était pas moi. Je savais que c’était interdit. Mais sur Internet, je me disais que je n’allais pas me faire prendre”, a-t-il rétorqué.

Clara Favrichon son avocate déclare:

“Avec les soins, il a compris que derrière ces photos, il y a de vrais enfants, qui ont subi de vrais sévices”

Abdelkrim Grini a assené:

“Ces photos sont dégueulasses. Horribles à voir. Insoutenables. Vous participez à votre niveau à ces réseaux criminels de trafic d’enfants”

Le magistrat du Parquet n’a pas exclu un risque de récidive et de passage à l’acte.

Un risque qui n’a d’ailleurs pas non plus été éliminé par l’expert psychologue qui a rencontré le prévenu.

Le procureur a requis trois ans d’emprisonnement assortis d’un sursis probatoire pendant trois ans, avec des obligations de soins et de travail et une interdiction d’exercer une activité en lien avec des mineurs.

Il a également réclamé son inscription au Fichier des auteurs d’infractions sexuelles ou violentes (Fijais).

Son nom inscrit au fichier des délinquants sexuels

L’avocate de cet homme, Me Clara Favrichon, a insisté sur la prise de conscience de son client:

“Il n’a jamais mis sur un même plan les images et les enfants réels. Pour lui, c’étaient juste des photos. Mais avec les soins, il a compris que derrière ces photos, il y a de vrais enfants, qui ont subi de vrais sévices.”

Le tribunal a condamné le prévenu à deux ans de prison entièrement assortis d’un sursis probatoire pendant deux ans, avec une obligation de soins et l’interdiction d’exercer une activité en lien avec des mineurs, et ce, définitivement.

Il a, en outre, été inscrit au Fijais.

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