Hérouvillette | Pas de prison pour le consommateur de pédopornographie

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Pédocriminel En liberté

« Je savais que c’était mal, mais je devais le voir »
Un homme de 40 ans, vivant à Hérouvillette, près de Caen (Calvados), a été condamné après avoir téléchargé des vidéos pornographiques mettant en scène des mineurs, mardi 29 mars.

Dans le cadre de la lutte contre la pédopornographie en ligne, une adresse IP est localisée à Hérouvillette, une commune située à quelques kilomètres à l’est de Caen (Calvados).

Ce numéro d’identification attribué à un ordinateur connecté à un réseau internet permet de remonter à son propriétaire.

L’enquête qui a suivi a amené Simon* (40 ans) devant le tribunal correctionnel de Caen, mardi 29 mars 2022. Il devait y répondre d’enregistrement et détention d’images de mineurs présentant un caractère pornographique.

Les faits se seraient étalés de mai 2020 à juin 2021.

Lorsque le matériel informatique de Simon est saisi pour être exploré, un certain nombre d’images et de vidéos y sont trouvées : des jeunes garçons y ont des rapports sexuels avec des adultes ou sont filmés en train de se masturber.

Simon dit être allé sur un blog où une personne lui aurait envoyé un lien pour télécharger. Il explique avoir été lui-même abusé dans son enfance et avoir :

« En quelque sorte eu besoin de voir l’acte sexuel dont il a été victime ».

« Je savais que c’était mal, mais je devais le voir ».

Il affirme ne jamais avoir partagé ces images, ne pas être un compulsif. L’expert psychiatre ne lui trouve d’ailleurs aucune anomalie mentale, si ce n’est une prédisposition aux périodes dépressives, étant plus ou moins sous anti-dépresseurs depuis son adolescence.

Le prévenu indique énormément regretter ce qu’il a fait, se disant conscient que ces enfants sont des victimes et qu’il a ainsi participé à leurs souffrances.

« Je porte le deuil pour ce que l’on m’a fait subir et maintenant je porte le deuil pour cela aussi ».

Le procureur dit prendre note de son désarroi et de sa repentance, mais se pose la question :

« Où en serait-il sans signalement ? Car la prise de conscience n’est pas venue de lui-même ».

Simon écope de 6 mois de prison avec sursis, d’une interdiction d’activité en contact avec des mineurs durant trois ans. Il est également inscrit au FIJAIS, le fichier des auteurs d’infractions sexuelles.

*Prénom d’emprunt.

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