Soubise | Un père incestueux condamné à 15 ans de prison pour viols

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Il avait violé sa fille pendant plus d’une décennie
Jugé en appel à La Roche-sur-Yon (Vendée) pour viols incestueux sur ses belles-filles et sa fille, l’accusé a été condamné à trois ans de prison en plus, mercredi 30 mars. Il se pourvoit en cassation.

À peine le verdict était tombé, le 19 mai 2021, que l’accusé, aujourd’hui âgé de 56 ans, avait souhaité faire appel.

La cour d’assises de Charente-Maritime, réunie à Saintes, l’avait condamné à douze ans de prison pour des viols incestueux sur ses deux anciennes belles-filles, Jessie Bouyer (en novembre 2009) et Jennifer Bouyer (entre 2005 et 2014) ainsi que sur Constance (1), sa fille, entre 2012 et 2014, commis à Soubise, à Saint-Georges-du-Bois et à Barbezieux-Saint-Hilaire (Charente).

Du 28 au 30 mars, la cour d’assises de Vendée, à La Roche-sur-Yon, a rejugé cette affaire. Cette fois-ci, Jennifer et Constance étaient présentes.

La première, qui souhaitait se constituer partie civile, s’est vue opposer une irrecevabilité par la défense.

« Mme Bouyer ne pouvait pas être partie civile en appel alors qu’elle ne s’était pas constituée en première instance, détaille Me Sylvie Haguenier, avocate de la défense, jointe mercredi 30 mars. Elle a été entendue en qualité de témoin. »

La fille de l’accusée, Constance, absente l’an passé, est venue du Portugal où elle vit pour dire à la cour que ses accusations de viol étaient fausses. Elle l’avait déjà signalé dans une lettre lue lors du premier procès.

L’avocate générale, Cécile Flamet, a toutefois requis vingt ans de réclusion à l’encontre du quinquagénaire.

« Il n’y a pas de preuve pour Jessie Bouyer, on ne note pas de contrainte sur les vidéos avec Jennifer Bouyer et Constance est venue dire que son papa ne lui a rien fait, le Parquet s’obstine », déclare Me Haguenier.

Mercredi 30 mars, après trois heures et demie de délibéré, la cour a condamné l’accusé à quinze ans d’emprisonnement. Il a décidé de se pourvoir en cassation.

« C’est un grand soulagement et une satisfaction qu’il soit une nouvelle fois reconnu coupable, résume Me Gaëlle Kerjan, l’avocate de Jessie Bouyer. Cependant, c’est compliqué pour ma cliente car tant qu’on n’aura pas une décision définitive, elle ne pourra pas avancer. »

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