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Yvetot | Une jeune fille de 13 ans agressée sexuellement par son beau-père
À Yvetot, une jeune fille de 13 ans agressée sexuellement par son beau-père ne trouve pas le soutien de sa mère.

« Ma mère n’a rien fait, pourtant, elle était au courant »,

confie une jeune fille de 13 ans aux gendarmes lors de son dépôt de plainte. Le 2 novembre, son beau-père, âgé de 31 ans, est renvoyé devant le tribunal correctionnel de Rouen pour l’avoir agressé sexuellement du 1er juillet au 8 mars 2018 à Yvetot.

Tout commence par d’apparents innocents jeux de main qui finissent par occasionner des marques sur les bras de l’enfant. Puis celle-ci devient pubère et le ton du compagnon de sa mère change, sa façon de la regarder aussi.

Il commence à lui envoyer des messages pour lui demander de lui envoyer des photos dénudées. Quand ils se retrouvent tous les deux, il lui frôle la poitrine et les fesses, il se frotte à elle dans les couloirs.

Il prend l’habitude de se balader en caleçon devant elle et de toucher son sexe devant ses yeux. La jeune adolescente se confie à la compagne de son père et va vivre chez ce dernier avant de déposer plainte.

« Ces messages sont sortis de leur contexte. Je pense que ma fille a menti pour aller chez son père »,

assure la mère de la victime aux enquêteurs, avant que son compagnon lui avoue les faits.

« Ce dossier remue »

Devant le tribunal, le beau-père reconnaît les faits, il n’a pas jugé utile de se faire assister par un avocat.

« Je me suis dit que j’avais un problème. J’ai voulu me faire aider, mais je n’ai pas passé le pas, par peur du jugement. Je n’ai pas pris d’avocat, car je pars du principe qu’il ne faut pas défendre ce qui n’est pas défendable », exprime-t-il.

« Nous sommes là pour traiter l’aspect pénal, mais d’un point de vue moral, ce dossier remue. Cette jeune fille s’est trouvée exposée aux attouchements de son beau-père, sans soutien de sa mère », appuie l’avocate de la victime.

« Ce dossier pose question sur les attirances que le prévenu peut avoir envers les très jeunes personnes. On ne sait pas vraiment ce qui se passe dans sa tête, c’est extrêmement inquiétant »,

estime la substitut du procureur.

L’homme est condamné à une peine de 3 ans de suivi sociojudiciaire. Si jamais il ne suit pas ses obligations, il devra effectuer une peine de prison de 18 mois.

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