Nouvelle-Calédonie | Agressions sexuelles incestueuses, 1 an de prison !

Laxisme juridique sur fond d’inceste !
Pendant cinq ans, la victime mineure a subi des attouchements sexuels de la part de son beau-père.

Un an ferme pour attouchements sur sa belle-fille mineure

Le tribunal de Koné jugeait mercredi 4 novembre une affaire de violences sexuelles sur mineure.

L’homme de 45 ans a été reconnu coupable et condamné à trois ans de prison dont un an ferme.

Pendant cinq ans, la victime mineure a subi des attouchements sexuels de la part de son beau-père. Des caresses non sollicitées, alors que la jeune fille était maintenue de force.

La victime a dénoncé ces faits en début d’année. D’abord auprès d’une amie puis d’une pédopsychiatre qui suit régulièrement son petit frère autiste.

Tout juste informée de ces actes, sa mère quitte le foyer avec ses enfants et demande le divorce.

Devant le tribunal correctionnel de Koné, la victime a pris la parole et raconté à travers une lettre soigneusement rédigée, qu’elle a été privée d’une adolescence normale et qu’elle vivait dans la peur.

L’audience est vécue comme un point final par la victime, comme l’explique son avocate Maître Laure Chatain :

« Cela fait un moment qu’elle travaille à sa reconstruction. Elle a été suivie par un psychologue jusqu’à ce qu’elle estime qu’elle n’en avait plus besoin. Elle passe son bac dans quelques jours, elle est très proche de sa maman, son petit frère, sa famille, elle a tous les éléments pour se reconstruire, mais l’audience, c’est vraiment très important. »

Devant le tribunal, l’accusé de 45 ans a reconnu certains faits.

Il a été condamné à trois ans de prison dont deux ans avec sursis, obligation de soins, obligation d’indemniser sa victime et interdiction de la rencontrer.

La victime a souhaité que l’audience se déroule sans huis clos pour que d’autres victimes osent à leur tour dénoncer.

Son avocate souligne  que :

« C’est une preuve de courage de la part de cette jeune fille parce que cela veut dire “écoutez, moi je n’ai rien à cacher” ».

 

Depuis le début de l’année, l’association SOS violences sexuelles, constituée partie civile dans cette affaire, a pris connaissance de 49 agressions sexuelles dont 29 sur mineurs.

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