Vallon-Pont-d’Arc | Sébastien Laurence condamné à 6 mois pour corruption de mineurs

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Un prédateur sexuel récidiviste condamné à 6 mois de prison
Pendant 3 mois, en 2015, un trentenaire a fait croire à une fille de 12 ans qu’il était un adolescent afin d’obtenir des images à caractère sexuel.

Un habitant de Vallon-Pont-d’Arc était jugé, mardi 12 janvier, devant le tribunal correctionnel de Privas pour corruption de mineur. Les faits remontent à 2015.

Pendant 3 mois, cet homme alors âgé de 32 ans, a fait vivre l’enfer à 3 filles de 12 ans. Il est entré en contact avec sa première victime, domiciliée dans l’Oise, via un jeu en réseau plutôt dédié aux jeunes.

Se faisant passer pour un adolescent, il l’a séduite puis convaincue d’installer une application de messagerie, permettant d’envoyer photos et vidéos. Rapidement, elle accède à ses requêtes perverses, persuadée d’être « en couple sur Skype ».

Pire, il lui demande son carnet de contacts afin de pouvoir faire la même chose avec ses amies… Elle lui donne deux numéros, en accord avec les jeunes filles, qui subiront le même harcèlement, même si elles n’accéderont pas toutefois à ses demandes.

Sans avocat lors de l’audience, Sébastien Laurence, actuellement incarcéré pour une période de 5 ans pour corruption et agressions sexuelles sur mineur entre 2014 et 2016, a crié son innocence expliquant être

« attiré par les hommes uniquement ! Pour la première affaire, je pensais discuter avec le père de la victime… Pour l’affaire d’aujourd’hui, je n’ai rien à voir avec tout ça, j’avais revendu mon téléphone à la braderie… »

« Très petits face à des prédateurs »

La jeune victime, aujourd’hui âgée de 17 ans, avait fait le déplacement avec ses parents, et voyait pour la première fois celui qui a ruiné sa jeunesse.

« Je veux tourner la page car ce que j’ai vécu est horrible, expliquait-elle en larmes. J’ai besoin d’en parler car quand j’étais petite, je suis restée longtemps bloquée. Je veux aussi dire qu’il envoyait des photos d’autres jeunes filles, beaucoup plus jeunes »,

a-t-elle confié au tribunal. Sa maman, elle, racontait la peur de voir sa fille

« tenter de mettre fin à ses jours, encore plus quand ça s’est su au collège. Nous avons été naïfs et sommes très petits face à des prédateurs de cette ampleur. »

L’avocate de la famille, Me Charlotte de Boislaville, rappelait la « peur », la « honte », la « confiance brisée » de la jeune fille par cette « manipulation au long cours », dans une affaire qui, en plus, « a été très laborieuse ».

Pour le ministère public, la procureur de la République devait commencer son réquisitoire en s’excusant auprès de la famille pour la « lenteur de la justice » et la façon dont l’enquête a été menée.

Convaincue de la culpabilité du prévenu, elle demandait « une peine lourde mixte », à savoir 1 an de prison dont 6 mois avec sursis. Elle a été suivie par le tribunal.

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