Saint-Brieuc | Il agressait sexuellement la petite-fille de sa compagne, 18 mois ferme

Ce mardi après-midi, l’homme de 64 ans, présent dans le box, répond difficilement aux questions, « donne le sentiment de vouloir se cacher dans un trou de souris, tant il est accablé par la honte », comme le dit son avocate.

Il comparaît devant le tribunal de Saint-Brieuc pour des faits d’agression sexuelle, commis entre septembre 2015 et janvier 2018, sur une fillette de 8 ans. La petite-fille de sa compagne, chez qui il résidait depuis 2013.

Les parents travaillant beaucoup, l’enfant venait dormir, chaque mardi soir, chez sa grand-mère. Elle y passait également des vacances. En janvier dernier, la petite craque et parle à sa mère des bisous sur la bouche que lui fait le sexagénaire. Elle se renferme sur elle-même. Son père tente également de lui faire dire ce qu’il ne va pas.

Elle raconte et une plainte est déposée à la gendarmerie. Interpellé, celui qui fait office de grand-père de substitution nie les faits rapportés par la fillette.

Elle avait préalablement expliqué aux forces de l’ordre que le prévenu lui avait « touché la minette », qu’il « enlevait son pyjama » et lui demandait d’enlever aussi son pantalon et sa culotte. Elle raconte qu’il frottait son sexe sur le sien.

Au fil des auditions, le prévenu reconnaît ces gestes. Devant le tribunal, il admet que cela a pu se produire une vingtaine de fois. Pourtant, il ne peut expliquer son attitude : « J’ai quelque chose de cassé dans ma tête. Ça c’est passé comme ça. Je n’ai pas d’explication ».

« Il a volé l’âme de ma petite fille »

À la barre, la maman exprime sa colère : « Il a volé l’âme de ma petite fille, je ne lui pardonnerai jamais ». Un sentiment partagé par le papa : « Je suis sanguin, je suis méchant aussi. C’est impardonnable ».

« La peine doit prendre en compte la colère des victimes », lance leur avocat. « Si elle n’est pas à la hauteur des faits, il existe toujours un risque de vengeance ».

Un message entendu par le procureur, qui a requis une peine de quatre ans de prison dont deux avec sursis.

Le tribunal condamne finalement le sexagénaire à 36 mois de prison dont 18 avec sursis, ordonne un suivi sociojudiciaire de cinq ans, une interdiction d’exercer une activité en relation après de mineurs et une obligation de soin. Son nom sera également inscrit au fichier des auteurs d’infractions sexuelles.

Source : letelegramme.fr

 

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