Vimeu | Le grand-père incestueux condamné à 18 mois avec sursis

Un agriculteur de 78 ans a été condamné pour des agressions sexuelles sur sa petite fille, alors âgée de sept ans.

Illustration | Courrier Picard

Michel, agriculteur de 78 ans, a depuis la guerre d’Algérie, l’habitude de dormir nu. Ce grand-père a aussi coutume d’accueillir sa petite fille, née en 2010, dans son lit. Ces deux faits insignifiants se sont transformés en délit en juillet 2017, dans un village du Vimeu vert.

La femme de Michel – celle qui lui disait sans cesse : « Mets ton pyjama devant la petite » – venait de décéder.

Un mois plus tard, Léa (les deux prénoms sont modifiés afin de protéger la victime) confie à ses parents que « papi fait bisou avec sa quéquette ». Et puis ? Et puis rien, sinon une sévère réunion de famille. 

« Il a dû se palucher à côté d’elle mais elle n’avait pas l’air traumatisée. Et puis je n’avais pas besoin de ça dans une période de succession », expliquera le père de la victime, fils du prévenu.

Ce n’est qu’en février 2018 que la grand-mère de l’enfant (la mère de sa mère) pousse la porte d’un commissariat pour dénoncer les faits d’agression sexuelle incestueuse.

(NDWP : Merci Mamie, car c’était mal barré pour cette enfant vu les priorités du père ainsi que son déni … )

« Ça a dérivé »

En procédure comme à la barre ce jeudi, Michel ne nie pas :

« Nous avons fait des choses qui ne sont pas bien. Elle s’est serrée contre moi et ça a dérivé. Elle a pris d’elle-même mon sexe dans sa main, je ne l’ai pas trouvée choquée. On s’est enlacé. Oui, j’ai frotté mon pénis contre son sexe mais je ne l’ai pas pénétrée ».

Chez lui, le psychiatre a noté une « immaturité affective », laquelle n’a rien à voir avec l’âge ; chez l’enfant, qui ne côtoie plus son grand-père, un « conflit de loyauté majeur ». Est-elle traumatisée ?

« Si elle ne dit rien, c’est aussi un mécanisme de défense », objecte Me Alice Cordier.

L’homme présente à la barre des excuses et des regrets.

« Il a compris  », atteste son avocate Me Medrano.

Jugement : 18 mois avec sursis.

Par Tony Poulain

Source : Courrier Picard

 

NDWP : Le père qui ne trouve pas si grave le fait que son père “se paluche” à côté de sa fille et est dans le déni total… on ne saura pas où vit l’enfant aujourd’hui, si elle est toujours avec son père “bienveillant”, car si tel est le cas, elle risque d’être confrontée à son grand-père dans le futur.. Heureusement que Léa en a parlé à sa mamie et qu’elle a porté sa parole. Pour conclure, la justice le condamne à 18 mois avec sursis, de façon qu’il comprenne qu’il ne faut plus recommencer, c’est dissuasif en effet … Rien que pour ses excuses en mousse, il aurait dû prendre du ferme. 

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