Vesoul | L’« ami » de la famille agresse sexuellement deux des enfants : 18 mois de prison avec sursis

Un Haut-Saônois de 37 ans comparaissait jeudi 2 mai, pour des faits d’agression sexuelle sur deux jeunes garçons, âgés à l’époque des faits en 2016, de 5 et 7 ans. L’homme, un ami hébergé chez un couple dans le canton de Lure, était chargé de garder les enfants le temps d’une soirée.

« Je suis impardonnable. »

L’une des rares prises de parole du prévenu, jeudi à la barre du tribunal correctionnel de Vesoul…

Convoqué pour des faits d’agression sexuelle remontant à 2016, l’homme de 37 ans n’a pas été en mesure de s’expliquer davantage sur les gestes traumatisants qu’il a eu à l’époque sur deux très jeunes garçons.

Il a pourtant été confronté aux conséquences de son comportement sur ces deux victimes, à travers le récit de leur maman. La plus jeune des deux victimes était âgée de 5 ans à l’époque.

Aujourd’hui, le petit garçon attend toujours une prise en charge psychologique, alors qu’il présente des comportements inappropriés, exprimant depuis les faits son désir de « faire l’amour avec son frère ».

Troubles post-traumatiques

L’expertise psychiatrique menée sur le jeune garçon à l’époque dans le cadre de l’enquête révélait qu’il présentait des troubles post-traumatiques, cherchant à reproduire les gestes dont il a été victime.

L’enfant à l’époque a subi un acte de décalottage opéré par le prévenu.

Les faits s’étaient produits alors que le prévenu, un ami de la famille qui l’hébergeait depuis plusieurs mois au sein du foyer dans le canton de Lure, était chargé de garder les enfants, en l’absence des parents.

Le prévenu avait ensuite fait des « bisous » sur le « zizi » de sa victime, comme a décrit une autre enfant du foyer, témoin de la scène. Le même soir, il avait également tenté de toucher le sexe du frère, âgé de 7 ans à l’époque.

Inscription au Fijais

« C’est une obsession chez vous ? Ou simplement une pulsion ? », l’interroge un assesseur.

« Non, je ne suis pas comme ça », répond le prévenu.

« J’avais bu. Je suis incapable d’expliquer pourquoi j’ai fait ça. »

Depuis la dénonciation des faits, l’homme, déjà condamné à deux reprises pour conduite en état alcoolique, et placé sous contrôle judiciaire dans le cadre de cette procédure, a respecté la plupart de ses obligations, hormis l’obligation de soins.

« S’il le faut, j’irai voir un psychologue. »

« Vous auriez déjà dû le faire », pointe le procureur de la République.

« Vous n’avez rien fait pour essayer de comprendre. » « On doit se contenter du silence de Monsieur. Il y a peut-être une problématique sur la sexualité, je ne sais pas. Vous êtes là mais votre silence n’est pas satisfaisant. »

Le procureur requiert un an de prison ferme, ainsi qu’un suivi socio-judicaire pendant 3 ans et l’interdiction de toute activité en contact avec des mineurs pendant 5 ans.

Le tribunal a prononcé une peine de 18 mois de prison avec sursis, ainsi qu’un suivi socio-judiciaire de 3 ans et l’interdiction d’entrer en contact avec un mineur.

Il sera en outre inscrit au fichier judiciaire automatisé des auteurs d’infractions sexuelles (Fijais).

Il devra également indemniser les enfants et leur mère à hauteur de quelque 6 120 €.

Source : Est Républicain

NDWP : Encore une peine dissuasive … 

 

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