Genlis | Viol d’une fillette: le non-lieu confirmé, vers une affaire jamais élucidé

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5 ans de tâtonnements judiciaires, de rebondissements aussi pour aboutir à une impasse.
Sauf pourvoi en cassation, il n’y aura pas de procès dans l’affaire du viol d’une fillette de 4 ans à Genlis (Côte-d’Or), en 2016. La chambre de l’instruction de la cour d’appel de Dijon a confirmé le non-lieu rendu en juillet 2020. Il est probable que l’affaire ne soit jamais résolue. Triste conclu

Actualisation du 8 Février 2022:

C’est peut-être le point final de 5 années de procédures.

5 ans de tâtonnements judiciaires, de rebondissements aussi.

Pour aboutir à une impasse.

Dans un arrêt rendu mercredi 26 janvier, la chambre de l’instruction de la cour d’appel de Dijon a confirmé le non-lieu dans l’affaire du viol d’une fillette de 4 ans à Genlis.

Faute d’éléments probants, il n’y aura donc pas de procès dans cette affaire.

Qui ne sera probablement jamais résolue.

L’instituteur remplaçant accusé à tort

En novembre 2016, la fillette avait indiqué aux responsables de son école avoir été violée par l’instituteur remplaçant, Eric Péclet.

Les tests médicaux réalisés avaient confirmé l’agression sexuelle.

Mais quelques mois plus tard, une seconde hypothèse émergeait : l’analyse ADN d’une culotte de la fillette révélait la présence de traces de sperme appartenant à la lignée paternelle.

L’oncle, le père et le grand-père de l’enfant étaient alors mis en garde-à-vue, puis placés sous le régime de témoin assisté.

Les experts estimaient toutefois qu’un transfert d’ADN dans la panière à linge n’était pas à exclure.

De son côté, le professeur est libéré sous statut de témoin, après avoir été mis en examen et placé en détention provisoire pendant 4 mois.

Durant l’enquête, plusieurs éléments sont venus prouver l’innocence d’Eric Péclet.

Face à l’impossibilité d’arriver à une conclusion, la juge d’instruction a décidé de classer l’affaire vendredi 9 juillet.

Ce qu’a donc confirmé la chambre de l’instruction de la Cour d’appel de Dijon.

“S’il n’y a pas de coupable, cela veut dire qu’il n’y a malheureusement pas d’innocent

Ce non-lieu est d’abord un soulagement pour Eric Péclet, l’instituteur accusé à tort:

“Je vais avoir besoin de tourner la page, en famille, nous a t-il déclaré ce jeudi matin. De ne plus penser à cette affaire de façon régulière”.

Mais c’est un non-lieu qui laisse un goût très amer, avec beaucoup d’incompréhension.

“S’il n’y a pas de coupable, cela veut dire qu’il n’y a pas d’innocent. Je reste lié à une affaire de viol sur mineur, dans laquelle il n’y a pas de certitudes. A mon sens, il y a des éléments qui permettent de savoir ce qu’il s’est passé”.

Me Pierre-Henry Billard avocat du père de la victime:

“On ne peut pas fabriquer un coupable”

De son côté, l’avocat du père de la victime, Me Pierre-Henry Billard, se réjouit que son client n’ait pas été “le bouc-émissaire de la procédure”, dans un effet de balancier, pour en quelque sorte corriger le sort réservé à Eric Péclet.

L’avocat déclare:

“Quand votre enfant a subi un viol, vous attendez évidemment que la justice retrouve le coupable. Mais on ne peut pas en fabriquer un. C’est une décision de justice insatisfaisante, mais c’est le jeu de la procédure. Il n’y a pas de charges suffisantes”

Un pourvoi en cassation ?

Reste à savoir si les associations Innocence en danger et la Voix de l’enfant, qui se sont portées parties civiles, vont se pourvoir en cassation.

L’heure était encore à la réflexion ce jeudi 27 janvier.

Me Billard grince:

“Ce serait une épreuve supplémentaire pour la famille, . Cet acharnement des associations va a l’encontre de la propre parole de l’enfant, et des expertises psychiatriques et psychologiques. Des expertises qui n’ont jamais été remises en cause par les associations durant le temps de la procédure”.

Eric Péclet, lui, “félicitera” les associations si elles se pourvoient en cassation:

“La justice semble penser que l’enfant est en sécurité. Sans coupable, comment en être sûr ?”

Finalement, trois choses resteront incontestables dans cette affaire : un viol subi par une fillette, un homme accusé à tort, et l’échec de l’instruction.

Article du 29 Novembre 2016:

Un professeur des écoles remplaçant a été mis en examen le 19 novembre pour viol et agressions sexuelles sur une élève de 4 ans, a-t-on appris ce mardi. L’enfant a raconté à sa famille avoir été victime d’attouchements. Le suspect exerçait dans une école de Genlis (Côte-d’Or) et n’a pas d’antécédent judiciaire pour des faits similaires.

Un professeur des écoles de 42 ans a été mis en examen pour viol et agressions sexuelles sur une fillette de 4 ans dans une école de Genlis (Côte-d’Or), a annoncé ce mardi 29 le parquet de Dijon.

L’homme, marié et père de famille, a été écroué, selon le parquet, et suspendu à titre conservatoire de l’Éducation nationale, précise de son côté le rectorat de l’Académie de Dijon, confirmant une information du quotidien Le Bien Public

C’est la fillette qui a raconté à sa famille il y a une quinzaine de jours avoir été victime d’attouchements de la part de l’instituteur, qui faisait des remplacements à l’école maternelle La Chênaie.

Mis en examen le 19 novembre, il a ensuite été placé en détention “pour les nécessités des investigations à poursuivre”, précise le parquet. L’enquête a été confiée à un juge d’instruction.

L’enseignant, qui exerce depuis 2007, “n’est pas connu des services de justice et aucun fait similaire n’est à ce jour inscrit à son casier judiciaire”, précise le rectorat.

A Genlis, ville de 5.500 habitants située entre Dijon et Dole (Jura), des mesures ont été prises dans l’école “pour apporter tout le soutien nécessaire aux familles et aux enseignants”.

Suite à l’affaire de Villefontaine, dans laquelle un instituteur avait pu continuer à enseigner jusqu’en 2014, malgré une condamnation pour détention d’images pornographiques en 2005, l’Education nationale est désormais informée de tels antécédents. En 2015, 27 radiations ont ainsi été prononcées en son sein.

Source : www.francesoir.fr

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