Versailles | Un gendarme piège un prédateur pédophile sur les réseaux sociaux

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Pédocriminel En liberté

« Tu me dis que tu as peur. Tu n’as qu’à venir avec une copine pour avoir moins peur »
Les gendarmes de Rambouillet ont réussi à confondre un pédophile qui agissait sur Internet. Il résidait dans un foyer de Versailles (Yvelines).

Sur Internet, il se faisait appeler Davidi.

Et il aimait bien contacter des jeunes filles, voire des enfants, pour leur faire des propositions indécentes.

Cet homme de 50 ans, demeurant à Versailles, a été arrêté par les gendarmes de la brigade de recherches de Rambouillet.

Il a été condamné ce mardi 11 janvier 2022.

Tout a commencé lors d’une opération de surveillance des réseaux sociaux.

Et plus particulièrement un site permettant des discussions instantanées et sans aucune inscription.

On y trouve, à la très grande majorité, des échanges autour du sexe.

C’est là qu’un gendarme, sous un faux nom, va entrer en contact avec le fameux Davidi.

La loi autorise cela, sur réquisition.

Une photo de lui, pantalon baissé

Très rapidement, la conversation va prendre le chemin du délit.

Sans détour, l’homme propose à la jeune fille des relations sexuelles.

Il écrit:

« Je cherche une ado »

Elle répond;

« Je suis une ado »

Le prédateur  rédige devant son écran d’ordinateur:

« J’ai envie d’une jeune mineure »

Le tout avec une description précise des faveurs sexuelles qu’il aimerait obtenir.

Et avec une photo de lui, visage découvert et pantalon baissé.

« Si tu as peur, tu peux venir avec une copine »

L’enquêteur, aguerri à traquer ce genre de profil, va poursuivre la discussion.

Jusqu’à ce que l’homme propose un rendez-vous:

« Tu me dis que tu as peur. Tu n’as qu’à venir avec une copine pour avoir moins peur »

Pour le gendarme, l’heure n’est plus aux bavardages.

Des recherches informatiques permettent de localiser l’homme dans un foyer de Versailles.

Avec sa photo en main, difficile de le rater.

Il est interpellé le 10 janvier.

540 photos pédopornographiques

En fouillant le contenu du disque dur de son ordinateur, les militaires vont découvrir 540 photos pédopornographiques.

La présidente du tribunal résume:

« Certaines présentent de très jeunes enfants, nus, qui ont à peine plus de 7 ou 8 ans, dans des positions qui donnent la nausée »

Pour Olivier B., il est temps de rendre des comptes.

Et le pas semble difficile à franchir pour ce très solide gaillard à la barbe très blanche.

Le prévenu déclare:

« Je ne sais pas pourquoi j’ai écrit ça. Pourquoi j’ai pensé à ça. Je sais que c’est interdit… Et je le fais quand même. Et pourtant, quand je vois des jeunes dans la rue, ça ne me fait aucun effet. »

« Vous portez atteinte à l’innocence de l’enfance »

La procureure de la République veut ouvrir les yeux de cet homme sans profession, sans vie sociale, sans amis:

« Monsieur ! En procédant de la sorte, en téléchargeant des photos, vous alimentez les réseaux criminels. Et surtout, vous portez atteinte à l’innocence et à la candeur de l’enfance que vous confrontez à votre sexualité perverse. Et en plus vous avec conscience de l’interdit ! Je réclame 18 mois de prison dont 12 avec sursis. »

L’avocat de la défense a confirmé l’aspect odieux de tels agissements.

Tout en rappelant qu’il n’y avait jamais eu de passage à l’acte:

« Cet homme est un homme perdu dans notre société. Cela n’excuse pas. Cela peut expliquer. Un peu. »

Deux options

Le tribunal a finalement prononcé une peine de 12 mois de sursis, avec une obligation de soins psychiatriques.

Une décision motivée par la reconnaissance des faits, l’absence de casier judiciaire et d’agression physique.

La juge a prévenu:

« Maintenant, vous avez deux options. Soit vous avez compris et vous arrêtez. Soit vous continuez et c’est entre les quatre murs de la prison de Bois-d’Arcy que nous vous enverrons, avec la réputation que vous en connaissez pour ce genre de profil »

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