Valenciennes | Un suspect écroué pour proxénétisme, six victimes mineures identifiées

non

Agé de 20 ans, le suspect a été placé en détention provisoire
Les gendarmes travaillaient sur la fugue d’une ado de son foyer. Les policiers, eux, avaient ouvert une enquête après qu’une autre ado leur a confié avoir été victime d’un proxénète l’été dernier. Les deux enquêtes ont fini par aboutir à un même suspect qui a été placé en détention provisoire.

Quand les enquêtes des gendarmes et des policiers ne finissent par n’en faire plus qu’une seule… À quelques kilomètres de Valenciennes, une jeune fille de 16 ans fugue, début octobre, de la Maison d’Enfants à Caractère Social (MECS) où elle avait été placée.

Les gendarmes de la compagnie de Valenciennes ouvrent une enquête pour disparition inquiétante. Ils mènent notamment des investigations sur le téléphone de l’adolescente. Ces recherches leur permettent de la localiser sur Valenciennes puis d’établir qu’elle s’adonnait à la prostitution.

Si la prostitution en tant que telle n’est pas un délit en France, le fait d’y recourir, de favoriser ou de profiter des revenus de la prostitution d’un tiers est pénalement répréhensible. Le fait que la victime puisse être mineure constitue aussi une circonstance aggravante.

Les gendarmes ont donc poursuivi leurs investigations. Ils ont fini par identifier trois mineurs qui comparaîtront devant un juge des enfants la semaine prochaine. Ces derniers sont suspectés d’avoir procédé à des vols. L’argent des vols et de la prostitution était, semble-t-il, ensuite partagé entre tous ces mineur(e)s.

Les gendarmes sont alors remontés jusqu’à la piste de H. K. Tout comme les services de police.

Le 16 novembre dernier, une autre adolescente de 16 ans se présente au commissariat de police. Elle explique avoir été victime des agissements d’un proxénète l’été dernier dans un appartement valenciennois.

Grâce à l’exploitation de son portable, les enquêteurs parviennent à identifier des clients, puis le mis en cause. Âgé de 20 ans, il est suspecté d’avoir encaissé l’argent des mineures qu’il aurait présentées comme des majeures aux clients.

À l’issue des investigations, six victimes mineures ont été identifiées.

Interpellé le 24 novembre, H. K. a été déféré deux jours plus tard avant d’être présenté en comparution immédiate le 28 novembre.

Celui qui se présente comme un SDF ayant demandé un délai pour préparer sa défense, l’affaire a été renvoyée à janvier. Le président souhaitait lui aussi un délai pour que chacune des victimes mineures puisse faire l’objet d’une expertise psychologique.

Le prévenu, qui ne reconnaît pas les faits, a été placé en détention provisoire jusqu’à sa nouvelle comparution.

Source(s):