Tours | Trente mois avec sursis pour l’accro à la pédo-pornographie !
- La Prison avec sursis... C'est quoi ?
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- 25/11/2020
- 10:00
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Placé en détention provisoire le 8 octobre dernier, l’homme poursuivi pour détention et diffusion d’images de mineurs à caractère pornographique ne restera pas en prison.
Condamné mercredi 18 novembre par le tribunal correctionnel de Tours, la justice lui reprochait des années (six, de 2014 à 2020) de téléchargements et partages d’images (photos et vidéos) montrant des actes sexuels impliquant des mineurs.
La présidente, Marie-Pierre Merle, insiste sur le fait que les photos concernaient des mineurs de :
« de 2 à 17 ans ».
Lui, assure qu’il n’était intéressé :
« Qu’à partir de 7-8 ans ».
Quand c’était des plus jeunes, il ne regardait pas !
Dans son ordinateur, son téléphone, son cloud, les experts informatiques de la gendarmerie vont retrouver plus de 10.000 fichiers interdits, des navigations sans équivoque sur le darknet, une appétence pour des sites en lien avec l’inceste, des comptes déviants sur pratiquement tous les réseaux sociaux… en anglais, en russe.
Chaque visionnage de vidéo pédopornographique s’accompagnant d’une séance de masturbation.
Le signe d’une activité certaine, même pour quelqu’un qui déclare jouer sur l’ordinateur entre 18 et 20 heures par jour.
La procureure, Anne-Sophie Morel, interroge :
« Est-ce que vous comprenez qu’il y a des enfants victimes ? Que votre comportement favorise qu’il y ait des enfants victimes ! »
Le prévenu répond :
« Oui ».
Compte tenu de ces éléments, de la particulière fragilité de prévenu, de l’absence de casier judiciaire, la représentante du ministère public requiert une peine de trente mois d’emprisonnement intégralement assortie du sursis probatoire.
Me Jean-Baptiste Chichery, qui plaide pour « rétablir l’équilibre », déplore en défense :
« Il a vécu son incarcération comme l’assimilation de son cas à celui de son père ».
Pour lui, ces six ans passés au crible, sans aucun passage à l’acte, aucune agression de mineur, confirme les conclusions de l’expert psychiatre qui estime la « dangerosité [du sujet] faible », alors que le juge d’application des peines avait retenu une « dangerosité apparente » et une « capacité à commettre des faits de nature plus grave » – deux points non confirmés par le dossier, insiste la défense – pour l’envoyer en détention.
Jonathan, 38 ans, a été reconnu coupable des faits reprochés. Dans son délibéré, le tribunal a suivi les réquisitions du parquet en ne le maintenant pas derrière les barreaux. Outre trente mois de prison intégralement assortis du sursis probatoire (avec obligation de se soigner, travailler ou se former et fixer sa résidence), interdiction lui est faite d’exercer toute activité, même bénévole, au contact de mineurs. Définitivement.
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