Toulon | A 22 ans, il consultait régulièrement de sites pédopornographiques

 

À la barre, son allure tranche avec le défilé des prévenus appelés habituellement aux audiences de comparutions immédiates.

Dégingandée, sa silhouette s’apparente plus à celle d’un ado timide sortant du collège qu’à celle d’un repris de justice défiant le centre pénitentiaire.

 

Encadré par des oreilles décollées, le visage prépuberté du prévenu ne trahit ni ses 22 ans, ni ses passions cachées.

Il fait pourtant partie des dix-neuf suspects français (sur 640 dans le monde) ciblés par la brigade de gendarmerie luttant contre la cybercriminalité.

 

«C’est plus fort que moi»

 

Les militaires surveillant le Net ont en effet établi qu’en 2015 et 2016, l’adresse IP de son domicile varois se connecte régulièrement à des sites diffusant des images pornographiques mettant en scène des enfants.

Une rapide enquête auprès de la mère et du beau-père du suspect révèle que dans la maison, c’est le jeune majeur qui consulte ces sites.

À la barre du tribunal correctionnel de Toulon, il réitère d’ailleurs sans difficulté les aveux qu’il a formulés face aux gendarmes.

«Je voulais savoir par quoi j’étais attiré. Les hommes, les femmes ou les enfants, confie-t-il sans pudeur. J’ai réalisé que j’étais attiré par les femmes et les enfants.»

Il explique par ailleurs avoir trouvé le site grâce à un moteur de recherche et en suivant un lien sur un forum.

«Ça m’attire et ça me choque à la fois. C’est plus fort que moi.»

L’expert psychiatrique qui l’a examiné confirme une relation de

«fascination-répulsion »

chez quelqu’un

« qui ne fait pas encore de différence entre la femme et l’enfant».

Un profil qui inquiète le ministère public.

«Il y a un risque de passage à l’acte», estime le substitut du procureur.

 

D’autant que le prévenu a déjà eu affaire à la justice pour des faits du même registre.

En 2014, tout juste majeur, il a été condamné pour agression sexuelle sur une fillette de 4 ans.

Il avait profité d’une partie de cache-cache pour embrasser son sexe.

«Je veux me débarrasser de tout ça»,

assure le jeune homme, la voix blanche au moment d’évoquer cette précédente condamnation.

 

Source: Varmatin.com

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