Belgique | Il est poursuivi pour agressions sexuelles sur 5 enfants

Pascal nie formellement les attentats à la pudeur et les outrages.

Les preuves formelles sont souvent absentes dans les affaires de mœurs.

La parole de l’un s’oppose alors à la parole de l’autre, ce qui ne facilite pas la tâche des juges chargés de trancher quant à la culpabilité d’un prévenu.

Pascal, qui comparaissait ce mardi devant le tribunal correctionnel de Charleroi, est accusé de faits de mœurs par cinq enfants de 4 à 12 ans.

Cela fait beaucoup de témoignages et, pour les parties civiles et le parquet, cette accumulation de victimes potentielles n’est pas une coïncidence.

Ainsi, les deux enfants du beau-fils de Pascal ont déclaré avoir été « approchés » par celui-ci lorsqu’ils ont été hébergés chez lui durant trois semaines, en 2012.

« La petite fille affirme que le prévenu a profité de la nuit où elle dormait sur un lit de camp pour lui montrer son sexe et procéder à des attouchements.  Le jeune garçon, lui, explique qu’il a glissé sa main dans son pantalon pendant qu’il jouait à la Playstation »

Les parties civiles se basent sur l’expertise de crédibilité des enfant pour appuyer leurs propos.

A cela, il faut ajouter les déclarations d’une jeune voisine et de ses deux camarades de classe.

Lors d’une excursion, les enfants sont passés devant la maison de Pascal.

Et deux d’entre eux ont déclaré l’avoir vu torse nu, le short baissé et le sexe au vent, ce qui constitue un outrage aux mœurs selon le parquet.

« C’est ainsi que la petite voisine a expliqué à sa grand-mère que Pascal était un pédophile et qu’elle en avait été victime», déclare la substitute Stampaert.

« Sous prétexte d’aller voir les écureuils dans le jardin, il s’était isolé avec elle et lui avait montré son sexe.  Un autre jour, il lui avait demandé de l’aider à récupérer une bougie sur sa moto, avec ses petites mains, et en a profité pour lui montrer des photos pédopornographiques sur son ordinateur.  Ces images ont d’ailleurs été retrouvées sur le disque dur par les policiers ».

Mais Pascal nie formellement les faits.

Oui, dit-il, il a bien montré les écureuils à la fillette.

Oui, il a bien accueilli chez lui une autre enfant sur un lit de camp.

« Mais je ne leur ai rien fait !  Je n’étais d’ailleurs jamais seul avec eux.  Et cet ordinateur, tout le monde y avait accès à la maison»,

Clame-t-il en précisant qu’à l’époque des faits, les relations avec son beau-fils étaient catastrophiques.

« Il n’accuse personne d’avoir comploté contre lui, comme le font habituellement les pédophiles », précise Me Gras, conseil du prévenu qui plaide l’acquittement.  Il n’accuse pas non plus les enfants de mentir, comme le font les véritables pervers. Il n’a simplement pas d’explication. Il n’y a trace d’aucun comportement malsain avant ces plaintes et après celles-ci. Or, on ne devient pas pédophile : on l’est ! »

Du côté du parquet, on requiert 37 mois de prison, avec un sursis probatoire éventuel.

Ce qui est certain, c’est que du côté des parents des enfants, un acquittement serait pris comme un nouveau coup de poignard au cœur.

Jugement le 9 mai.

Source : DH Net

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