Tarbes | Un récidiviste condamné à 7 ans de prison pour agressions sexuelles sur jeunes garçons

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Le prévenu a récidivé alors qu’il était sous contrôle judiciaire
Déjà condamné et à nouveau accusé pour des agressions sexuelles sur de jeunes garçons, le prévenu a récidivé alors qu’il était sous contrôle judiciaire. Il a comparu une nouvelle fois devant le tribunal correctionnel de Tarbes.

C’est un dossier particulièrement lourd et difficile pour les parties civiles qui se soutiennent dans la salle, des familles “détruites” selon leurs propres termes, par les agissements de celui qu’il pensait être leur ami et en qui ils avaient toute confiance.

L’homme dans le box des accusés a pourtant déjà été condamné voici quelques années pour des agressions sexuelles sur des petits garçons.

Et s’il se retrouve une fois encore encadré par des policiers pour une audience en correctionnelle, c’est pour les mêmes faits.

C’est le frère de la première victime qui, près de 20 ans après, va souffrir de troubles et demander à ses parents des précisions quant aux faits dont avait été victime son petit frère.

Il a pris conscience qu’il avait, lui aussi, subi les assauts de ce prédateur qui évoluait dans l’entourage de ces familles.

Il avait toujours su détourner les soupçons, et passer sous silence ses “pulsions”.

La présidente du tribunal a donc déroulé les faits. Deux dossiers ont été joints tant ils sont semblables.

C’est après la dénonciation de ces faits remontant à une vingtaine d’années que l’homme a été placé sous contrôle judiciaire mais cela ne l’a pas arrêté puisqu’il a commis de nouveaux faits durant cette période.

“Responsable de mes actes mais pas de ce que je suis”

La présidente a relaté les nombreux faits reprochés, des masturbations, des caresses sur de jeunes enfants, âgés de 9, 14, 16 ans, tous des garçons.

Lui, reconnaît, à demi-mot et explique, avec un aplomb étonnant, détaillant avec force ce qu’il considère comme une pathologie qu’il porte depuis longtemps:

“J’ai dérapé, ce ne sont pas de penchants, cela fait partie de moi car je ne peux pas séparer mon désir pour les femmes de celui que j’ai pour les petits garçons. J’en suis désolé, je vis avec ça et malheureusement, ça entraîne du mal. Je suis responsable de mes actes mais je ne suis pas responsable de ce que je suis, j’ai une anomalie”.

Sur les derniers faits, le voisin exemplaire a été pris sur le fait car la maman de sa victime avait posé un “mouchard” sur le téléphone de son fils âgé de 9 ans.

Elle a surpris une conversation qui ne laissera aucune place au doute.

Cela n’empêche pas le prévenu de nier, avant de reconnaître, toujours du bout des lèvres et en minimisant ses actes.

L’une des victimes aujourd’hui majeure, viendra dire sa souffrance et ses regrets :

“J’avais 14 ans, il en avait une trentaine. Je regrette de ne m’être exprimé que tardivement, par rapport aux autres victimes. Je n’avais pas réagi, j’avais bu de l’alcool. Je demande un euro symbolique, je ne veux pas de son argent, ça ne réparera rien”.

Les avocats des enfants ont tous deux déploré que le prévenu “minimise les faits”:

“Le mode opératoire est toujours le même, les choses sont claires”.

La procureure de la République a requis 10 ans de prison avec un maintien en détention :

“Les conséquences de ces agressions sont multiples.

Être attiré par le jeune frère de son épouse, cela pose question et Monsieur ne reconnaît que la partie émergée de l’iceberg”.

Me Sagardoytho assurait la défense du prévenu. Il a rappelé que les faits jugés étaient de nature “délictuelle”:

“Nous ne sommes pas en cour criminelle ou en cour d’assises. Il ne s’agit pas de minimiser ce que ce petit garçon a pu subir car mon client a indéniablement passé les limites de ce que permet la loi. Il lutte contre ses propres démons et vous demande une chose simple, c’est “pas d’exagération”.

Le prévenu a été condamné à 7 années de prison assorties d’un suivi socio judiciaire de 10 ans.

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