Carcassonne | Laxisme judiciaire pour cet ancien gendarme coupable de corruption de mineur

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Pédocriminel En liberté

L’homme possédait également du matériel pédopornographique…
Ce mercredi 1er février, un homme de 60 ans a été jugé devant le tribunal correctionnel pour des infractions sexuelles à l’encontre de mineurs par le biais d’internet. Les faits que le prévenu a reconnu ont eu lieu durant cinq ans dans le chef-lieu audois.

Policier à la retraite depuis le 1er janvier 2021, Jacques semble avoir de fortes tendances à la pédophilie.

C’est d’ailleurs la plateforme Pharos qui a levé le lièvre, en signalant des contenus et des comportements en ligne inadaptés pour ce CRS, exerçant à Carcassonne depuis 2004…

Placé sous contrôle judiciaire depuis fin septembre 2022, c’est libre que Stéphane, 60 ans, est arrivé à la barre du tribunal correctionnel ce mercredi matin, pour répondre de :

“Corruption de mineur par une personne mise en contact avec la victime par un réseau de communication électronique”, doublée de l’”acquisition” et de la “détention de l’image d’un mineur présentant un caractère pornographique”.

La prévention pour ces faits court du 11 août 2017 au 24 septembre 2022, à Carcassonne.

Du signalement fait par la plateforme Pharos, on apprend que Jacques s’est ainsi fait passer pour un adolescent durant plus de cinq ans, afin d’entrer en contact avec des enfants âgés de 12 ou 13 ans. De ces échanges initialement bon enfant par écran interposé, cet homme aujourd’hui âgé de 60 ans va ainsi solliciter de ces très jeunes interlocutrices connectées qu’elles lui envoient des photos plus osées, plus sexy…

Que ce soit en exercice ou après sa retraite, ce ne sont pas moins de dix comptes avec des profils différents que le CRS a ainsi ouverts sur des réseaux sociaux dédiés aux adolescents.

Le 24 septembre 2022, suite à la perquisition de son domicile de La Palme, réalisée par la PJ de Perpignan chargée des investigations, l’exploitation du matériel informatique du prévenu va aussi mettre en évidence qu’il détient des photos d’enfants se faisant violer, acquises sur le Net moyennant finances. On voit notamment avec dégoût une enfant de 5 ans avec un sexe dans la bouche, ou encore un bébé que l’on pénètre… Des traces de transactions vont être retrouvées.

Face au tribunal, Jacques a reconnu l’ensemble des faits reprochés, en expliquant que cette tendance pédophile avait débuté en 2017 à l’issue d’une dépression :

“C’est venu d’un coup, et après je suis tombé là-dedans. Il y avait chez moi un besoin, c’était comme une addiction.”

Au sujet de l’achat de photos pédopornographiques sur le Net, Jacques déclare que :

“Ce n’était pas dans mon intention de regarder ce genre d’images”.

Et de poursuivre en indiquant qu’il n’a eu :

“Aucune envie de passer à l’acte. J’étais derrière mon écran, c’était en partie pour mon excitation personnelle. J’étais dans mon monde à ce moment. Je ne réfléchissais pas, j’agissais par pulsion”.

Le prévenu évoque ensuite “des sentiments refoulés depuis l’enfance” et une interpellation qui lui a permis de libérer sa parole.

Avant la révélation de son attirance pour les jeunes enfants, Jacques était en couple. Il est père d’une fille.

Au ministère public, la substitut du procureur Liza Kratz a relevé la l’extrême gravité des faits, pour :

“Un homme qui avait un devoir d’exemplarité de par sa fonction de policier”.

La peine de 3 ans de prison, assortie d’un sursis probatoire renforcé pour une durée de trois ans, a ainsi été requise avec une interdiction de contact avec des mineurs durant dix ans, et une inscription au fichier judiciaire des auteurs d’infractions sexuelles.

Pour la défense, Me Manon Nègre a plaidé pour une réduction du quantum de la peine requise, en arguant de la personnalité de son client, désormais suivi par un psychologue et un psychiatre :

“Il a perdu toute sa vie d’avant, mais aujourd’hui il peut avouer ce qu’il a fait. Il est honteux mais soulagé !”

À l’issue de son délibéré, le tribunal a suivi les réquisitions du parquet à la lettre.

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