Cherbourg | Une mère se suicide après avoir découvert que son mari filmait sa fille nue

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Pédocriminel En liberté

L’homme a été condamné à une peine de 18 mois avec un sursis probatoire
Un homme de 41 ans a été condamné, ce mardi 24 janvier 2023, par le tribunal de Cherbourg (Manche). Deux ans plus tôt, il avait filmé nue sa belle-fille, mineure, nue à son insu.

La prise de vue durait une trentaine de minutes.

Le sujet : une mineure, nue dans la baignoire.

Le voyeur : un homme de 41 ans, le mari de la mère de la jeune fille, qui avait installé du matériel vidéo dans la salle de bains.

Sans qu’elle le sache, bien sûr.

Ça s’appelle du voyeurisme : l’utilisation d’un moyen pour apercevoir à son insu et sans son consentement les parties intimes d’une personne.

Les images aboutissaient à un portable que le beau-père voyeur avait laissé à la vue de tout le monde.

C’est ainsi qu’en sortant de son bain, la jeune fille a découvert qu’elle avait été filmée, nue.

Tétanisée. Elle est allée le dire à sa mère.

Des conséquences terribles

La réponse a été immédiate : la mère a quitté le domicile, accompagnée de sa fille et du garçon qu’elle avait eu avec son mari.

Et une plainte a été déposée auprès de la gendarmerie.

C’était le 25 mai 2021.

Le beau-père avait transféré les images du téléphone sur une clé USB.

En a-t-il fait usage en les diffusant sur internet ? C’est possible dans la mesure où la plateforme gouvernementale spécialisée de dépistage de la pédopornographie s’était alertée.

La mère de la jeune fille ne s’en est jamais remise.

Elle avait eu une alerte dix ans auparavant lorsqu’elle avait découvert sur l’ordinateur de son mari une petite fille de type asiatique en objet sexuel.

Il s’était défendu en prétendant qu’il s’agissait d’un piratage.

A-t-elle su qu’il avait confectionné un trou entre la chambre de la jeune fille et sa chambre ?

Toujours est-il qu’elle est tombée dans une dépression profonde et qu’en août 2021 elle mettait fin à ses jours.

Sa fille est majeure, mais son fils, mineur, a été placée en famille d’accueil.

Plus de 2 000 fichiers pédopornographiques

Les gendarmes ont trouvé sur l’ordinateur du beau-père désormais seul 2 180 fichiers récupérés de sites spécialisés obtenus à partir de plusieurs mots-clés.

Ces fichiers montrent principalement des filles prépubères, de type caucasien.

L’homme comparaissait ce mardi 24 janvier 2023 devant les juges cherbourgeois.

La présidente s’échauffe :

Des enfants en bas âge, objets sexuels ! Croyez-vous qu’ils prenaient plaisir à ça ? Est-ce qu’un moment vous vous êtes dit que votre fils avait le même âge que ces victimes que vous regardez avec plaisir ? Votre addiction à ces sites contribue à alimenter un terrible trafic de pédophiles qui n’ont aucune raison d’arrêter quand il y a tant de gens, comme vous, qui recherchent des images d’abus ou de viols.

Le prévenu évoque « un besoin irrépressible » d’aller chercher ces images, « comme on a besoin de cigarettes », une dépendance qu’il qualifie lui-même de « malsaine ».

Le substitut du procureur souligne:

« Des pulsions »

Me Mast, l’avocate de la jeune fille victime de son beau-père, qui ne croit pas que le prévenu puisse arrêter définitivement sans aide, comme il assure l’avoir fait, précise:

« Une déviance sexuelle dangereuse »

« L’arrêt miraculeux sans effort particulier m’apparaît impossible. Le psy a parlé de risques de réitération. Il y a nécessité qu’il soit pris en charge au long cours. »

Réparations dues à la jeune victime

L’homme ne cache pas sa honte.

Il a été responsable de l’éclatement de sa famille, de la mort de la mère.

Sa belle-fille, aujourd’hui, a peur de lui, elle a des cauchemars.

Les dommages subis sont très importants.

L’homme a été condamné à une peine de 18 mois avec un sursis probatoire de 3 ans qui implique une exigence de soins.

Il lui est interdit tout contact avec des mineurs pendant 10 ans, avec le risque d’une incarcération s’il ne respecte pas l’interdiction.

Au titre du préjudice qu’il a fait subir à sa belle-fille, il devra lui régler 2 500 euros, et 800 euros pour prendre en charge ses frais de justice.

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