Quimper | Un homme condamné pour agression sexuelle et détention de pédopornographie

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« Ces vidéos pédopornographiques font partie d’une montée crescendo dans le passage à l’acte »
Mardi 31 janvier 2023, à Quimper, un homme de 45 ans a été jugé et lourdement condamné pour une agression sexuelle sur sa nièce et la détention de vidéos pédopornographiques.

Mardi 31 janvier 2023, l’avocate de la famille de la victime a ainsi conclu sa plaidoirie devant le tribunal correctionnel de Quimper (Finistère):

 « Aujourd’hui, vous n’avez plus de soeur ni de nièce. »

Un homme de 45 ans a été jugé pour des attouchements sur une enfant, âgée de 7 ans.

Ils ont eu lieu en novembre dernier à Quimper.

Le prévenu n’a pas dit grand-chose lors de son procès.

Une victime, « très courageuse »

Fin novembre dernier, il a emmené sa nièce au cinéma.

La présidente du tribunal, Lucile Chaussade a indiqué:

« Vous avez alors posé sa main sur sa jambe puis vous l’avez remontée jusqu’à son sexe. Elle vous a repoussé à plusieurs reprises »

Me Jennifer de Kerckhove, l’avocate des parties civiles déclare:

« Elle a su dire non. Elle a été exemplaire, très courageuse »

La présidente a également rappelé les propos inappropriés du prévenu à l’égard de sa nièce.

Dans la voiture sur la route du retour du cinéma puis chez elle.

Le soir même, la victime a tout raconté à sa maman.

14 vidéos pédopornographiques

Le quadragénaire a a été interpellé une semaine après à son domicile.

La police découvre dans son téléphone 14 vidéos à caractère pédopornographique et incestueux.

La présidente a questionné:

« Comment vous l’expliquez ? »

L’intéressé est resté vague :

« Je suis tombé dessus par hasard. Par curiosité, je les ai téléchargées. »

Le procureur, Jean-Baptiste Doubliez, n’y croit pas :

« Ces images sont particulièrement dégueulasses. En les regardant, j’ai eu envie de vomir. »

Avant son placement en détention provisoire, l’homme travaillait en agroalimentaire.

Il ne voit plus ses enfants depuis 2013.

Son casier comporte 16 mentions.

« Spirale auto-destructrice »

L’expertise psychiatrique, ordonnée par le tribunal, a révélé que le prévenu se trouvait dans « une spirale auto-destructrice ».

Le procureur Jean-Baptiste Doubliez:

« Ces vidéos pédopornographiques font partie d’une montée crescendo dans le passage à l’acte »

Me Mélanie Bouée-Toussaint, l’avocate de la défense a observé:

« C’est un homme pétri d’addictions »

Elle a précisé que son client avait fini par reconnaître « tous les faits de manière poussive ».

22 mois de prison ferme

Face aux réquisitions de quatre ans de prison ferme, elle a plaidé pour une peine plus mesurée et des soins.

Elle a été entendue.

Le tribunal a condamné son client à 22 mois de prison ferme et ordonné son maintien en détention. 

L’homme a également écopé d’une peine d’inéligibilité et d’une interdiction d’exercer une activité professionnelle avec des mineurs pendant cinq ans.

Son nom sera inscrit au fichier des auteurs d’infractions sexuelles.

Il devra enfin indemniser les victimes à hauteur de 6000 euros.

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