Dunkerque | 36 mois de prison dont 6 mois fermes pour agression sexuelle sur une enfant de 10 ans

Un homme de nationalité belge comparaissait à la barre du tribunal de Dunkerque mercredi 5 juillet.

Les faits ont duré trois minutes.

Trois minutes qui ont dû paraître longues pour la jeune victime.

Cette journée du 17 décembre 2016, la petite fille de 10 ans se rend chez son voisin.

Elle a l’habitude d’y aller pour jouer avec le beau-fils du prévenu, un jeune homme en situation de handicap.

« Nous sommes dans un contexte de confiance », explique le juge.

Mais ce jour-là, son compagnon de jeu n’est pas là.

Seul le beau-père est présent. « Il était en train de regarder la télévision tout en consommant de la bière », décrit la petite fille dans sa déposition.

L’homme invite l’enfant à s’asseoir sur ses genoux.

La petite fille est surprise, hésite.

Elle aurait plutôt voulu s’asseoir sur le canapé.

Puis, face à l’insistance de l’homme, elle obtempère. « Quand mon beau-fils est là, elle s’installe aussi sur mes genoux », assure le prévenu.

L’homme commence alors à introduire sa main dans le pantalon puis dans la culotte de la victime.

« Il appuyait très fort avec ses doigts », précise la petite fille.

Il caresse également sa poitrine.

La jeune fille arrive à s’extirper des mains de l’homme en prétextant qu’elle avait oublié de dire quelque chose à sa maman et s’enfuit.

Arrivée chez elle, elle explique immédiatement à ses proches ce qui venait de lui arrivait.

Pas de justification

À la barre du tribunal de Dunkerque, l’homme répète sans cesse la même phrase : « Je le regrette. »

Pour autant, face aux questions du juge, il est incapable de justifier son geste.

« Il ne sait pas expliquer cela et ne souhaite plus repasser devant le juge », relate l’interprète belge du prévenu.

Une expertise psychologique n’avance aucun facteur explicatif du passage à l’acte. « L’homme ne présente aucune pathologie d’ordre psychiatrique et affirme ne pas avoir d’attirance pédophile ou adolescentophile. » Il n’a pas d’antécédents judiciaires.

Depuis les faits, la petite fille reste traumatisée.« Elle a des problèmes scolaires, elle est devenue agressive et se replie sur elle-même », explique son avocate.

« Ces faits vont avoir un retentissement important pour cette jeune fille. C’est un épisode qui a un impact sur sa vie aujourd’hui et qui continuera à avoir un impact », souligne la procureure.

Elle requiert deux ans de prison assortis de sursis mise à l’épreuve pendant trois ans.

Le tribunal condamne l’homme à 24 mois de prison dont six mois ferme et 36 mois de sursis avec mise à l’épreuve.

Il a l’obligation de suivre des soins, d’indemniser la victime.

Il ne peut pas rentrer en contact avec la jeune fille et à interdiction de paraître à Hondschoote.

Il a également été inscrit sur le ficher des auteurs d’infractions à caractère sexuel.

Source : lindicateurdesflandres.fr

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