Le Blanc-Mesnil | Prison avec sursis pour deux violeurs de l’ado de 13 ans

Les deux jeunes hommes d’une vingtaine d’années, accusés d’avoir violé une adolescente de 13 ans en mars 2011 au Blanc-Mesnil, ont été condamnés vendredi soir par la cour d’assises des mineurs de Seine-Saint-Denis à une peine de 5 ans de prison avec sursis, dont trois ans de sursis avec mise à l’épreuve, ainsi qu’une obligation d’indemniser la victime et l’interdiction d’entrer en contact avec elle.

Illustration. Les audiences à la cour d’assises qui se sont terminées ce vendredi, se tenaient à huis clos. (LP/C.S.)
Illustration. Les audiences à la cour d’assises qui se sont terminées ce vendredi, se tenaient à huis clos. (LP/C.S.)

Ils encouraient 20 ans de réclusion pour l’un, âgé de 18 ans au moment des faits ; 10 ans pour l’autre, âgé de 17 ans en 2011 (qui bénéficiait à ce titre de l’excuse de minorité). Le troisième accusé, qui ne s’était pas présenté lundi au procès et qui fait depuis l’objet d’un mandat de recherche, a, lui, écopé d’une peine de six ans de prison ferme.

L’avocat général avait requis six ans à l’encontre des deux accusés présents et 8 ans contre leur complice présumé en fuite. Le procès s’est déroulé à huis clos.

En mars 2011, la victime, alors âgée de 13 ans, et une de ses amies avaient été abordées dans la cité des Quatre Tours par sept garçons. Conduite de force dans le sous-sol de l’un des immeubles, elle avait dû faire des fellations à ses agresseurs, avant qu’ils ne la laissent repartir.

Son amie avait, elle, réussi à s’enfuir. Ce n’est que quelques jours plus tard que l’adolescente s’était confiée à sa grande sœur. Traumatisée, la victime avait dû quitter son collège où elle subissait des insultes récurrentes.

Elle n’était ensuite restée que trois jours dans son nouvel établissement où, là encore, elle avait été la cible de harcèlements. Inquiets, ses parents avaient, grâce à l’aide à l’enfance, réussi à la placer dans un internat du XVIIIe arrondissement de Paris.
Elle a, depuis les faits, tenté à plusieurs reprises de se suicider.

Les deux jeunes hommes condamnés vendredi à de la prison avec sursis n’ont jamais nié les faits, ce qui est assez rare dans ce type de procédure. Aujourd’hui parfaitement insérés dans la société, ils n’ont cessé à l’audience de se repentir de leurs actes.
« Les familles des deux accusés présents sont soulagées, commente Me Viallet, l’avocate d’un des deux clients présents à l’audience.

La cour d’assises a tenu compte du respect dont ils ont fait preuve vis-à-vis de la victime à l’audience. Elle a également pris en compte le fait qu’ils n’avaient aucun antécédent et qu’ils ont eu un comportement sans accroc depuis quatre ans et demi.
L’un d’eux est vendeur dans une grande surface, l’autre est étudiant en licence de mathématiques ».

L’avocate de la jeune fille, Me Jonquet, a rappelé que sa cliente « n’a jamais été dans la vengeance » : « Ce sont des peines plutôt clémentes. Mais il paraissait improbable que le jury casse les parcours d’insertion des deux accusés présents. Ils ont par ailleurs une peine avec sursis et sont donc sous le contrôle de la justice pendant cinq ans ».

Les quatre autres suspects, qui étaient âgés de moins de 16 ans au moment des faits, seront jugés devant le tribunal pour enfants le 21 et 22 décembre. L’un comparaîtra pour viol et les trois autres, qui auraient fait le guet, pour complicité de viol.

Source: http://www.leparisien.fr/

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