Calais | Un couple écope de prison avec sursis pour détention d’images pédopornographiques

Deux Calaisiens ont été jugés après avoir été en possession d’images mettant en scène des enfants.

 ILLUSTRATION SYLVIE CAMBON

Les fonctionnaires de l’Office central pour la répression des violences aux personnes ont découvert au domicile du couple soixante-cinq fichiers informatiques mettant en scène des garçons et des filles âgés de dix ans au plus. De très nombreux fichiers avaient été stockés sur l’ordinateur familial avant leur effacement.

Une Calaisienne, Sandrine Dumont, 35 ans, et Julien (prénom d’emprunt), 41 ans, ont été jugés par le tribunal correctionnel de Boulogne-sur-Mer pour avoir détenu des images pédopornographiques.

Les fonctionnaires de l’Office central pour la répression des violences aux personnes (OCRVP) se sont rendu compte que des images pédopornographiques étaient détenues par le couple.

Arrivés au domicile des prévenus dans le quartier du Fort-Nieulay, ils ont découvert soixante-cinq fichiers informatiques mettant en scène des garçons et des filles âgés de dix ans au plus. Les faits se sont déroulés en 2018 et en 2019.

À leur arrivée, ils ont trouvé dans l’appartement une jeune femme avec un enfant dont le père était Julien. La fille d’un voisin avait un désir d’enfant et a demandé à ce dernier de lui faire un bébé.

Sur la session de la fille du couple, se trouvaient également des fichiers illicites. De très nombreux fichiers avaient été stockés sur l’ordinateur familial avant leur effacement. Les techniciens les ont retrouvés et ils ont écarté tout risque de piratage de l’appareil.

Les époux et la femme habitant dans cet appartement ont été entendus en garde à vue.

Sandrine Dumont a fini par craquer devant les policiers en disant qu’elle était bien à l’origine des téléchargements.

« J’ai fait cela par curiosité, pour voir si je connaissais quelqu’un parmi les photos. Je cherchais des séries et je suis tombée sur ces photos et ces films », dira-t-elle au commissariat de police et à la barre du tribunal.

Elle a aussi expliqué qu’elle n’avait pas besoin de cela pour augmenter sa libido. Depuis cette période, elle n’a plus d’ordinateur.

Maurice Marlière, le président du tribunal, a dévoilé l’examen psychiatrique de Sandrine Dumont. Il ne pose pas de problème particulier.

La prévenue s’est trouvée très gênée à la barre du tribunal et a fait part de ses regrets, tout en expliquant qu’elle savait qu’elle commettait un délit.

La Fondation pour l’enfance s’est portée partie civile et a demandé 10 000 euros de dommages et intérêts et 5 000 euros de frais d’avocat. Hélène Hiriart, la substitute du procureur de la République, a souligné que les techniciens de l’OCRVP avaient retrouvé dans l’ordinateur des mots-clefs, prouvant que les images n’étaient pas arrivées toutes seules. Elle a requis un an de prison avec sursis pour les deux prévenus.

Défendus par Maître Sophie Tricot, Julien a été relaxé et Sandrine Dumont a été condamnée à huit mois de prison avec sursis. La partie civile recevra 500 euros et 150 euros au titre des frais d’avocat.

 

Source : nordlittoral.fr

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