Tahiti | Victime d’un père incestueux : « Il a détruit ma vie et celle de ma fille »

Ce lundi, s’est ouvert devant la cour d’assises le procès en appel d’un père de famille qui a violé à plusieurs reprises une de ses filles jusqu’à la mettre enceinte.

Il encourt 20 ans de réclusion criminelle.

 « J’ai demandé à faire appel parce que la peine est trop lourde », explique l’accusé en tahitien.

Dans le box, l’homme ne semble pas prendre la mesure des faits qui lui sont reprochés.

Ce dernier se retrouve à nouveau devant la cour d’assises pour une série de viols sur sa fille mineure.

En première instance, cet habitant de Mataiea avait été condamné à 18 ans de prison.

Invité à prendre la parole à l’ouverture des débats, l’accusé égraine les raisons de son appel et la nécessité, selon lui, d’avoir une peine aménagée.

A la fin de son intervention, l’homme a quelques mots à l’égard de sa fille. Il lui demande pardon.

Un pardon qui semble loin d’être sincère.

Depuis le début de l’affaire, l’accusé minimise les faits.

Pour ce dernier, c’est la victime qui l’a provoqué, qui souhaitait avoir des rapports sexuels avec lui.

Le parcours de l’accusé ne plaide pas en sa faveur.

L’enquête a révélé que l’homme vivait avec deux femmes en même temps.

 

DES CONDITIONS DE VIE PRÉCAIRES

Pendant la semaine, il était avec sa première épouse avec qui il a eu trois enfants.

Le week-end, il rejoignait sa deuxième compagne.

De cette union sont nées deux filles.

La famille vivait dans des conditions précaires.

Le père, la mère et les enfants dormaient tous ensemble, sur un matelas à même le sol.

C’est à ce moment-là que les premiers viols auraient commencé sur l’aînée.

Selon la victime, ce triste quotidien a duré neuf ans.

Cette dernière, 21 ans aujourd’hui, tente de tourner la page et de se reconstruire.

Devant la cour d’assises, une nouvelle fois, elle a retracé son calvaire : les insultes, les coups, les attouchements, les viols…

Rien ne semble avoir arrêté le père incestueux.

Pas même le fait d’avoir mis sa propre fille enceinte quand elle avait 16 ans.

Une paternité confirmée par des tests ADN.

A l’audience, la victime a déclaré :

« Je ne veux plus jamais le voir. Il a détruit ma vie et celle de ma fille. »

Le procès en appel se poursuit ce mardi.

Le verdict devrait être rendu en fin de journée.

Le père risque 20 ans de réclusion criminelle.

Source : TNTV

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