Quimper | Un octogénaire accusé d’agressions sexuelles incestueuses

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Pédocriminel En liberté

On parle d’une atteinte sexuelle, c’est une fillette de 10 ans qui vous le dit
Prévenu d’agression sexuelle incestueuse, un octogénaire sud-finistérien a été condamné à huit mois de prison avec sursis.

Ce jeudi 19 mai, au tribunal correctionnel de Quimper, Me Maxime Tessier, l’avocat de la défense lance très méthodiquement en forme d’assaut la conclusion de la contre-offensive.

Il déclare :

« Il n’y a pas, dans ce dossier, d’éléments objectifs qui auraient pu permettre de lever les doutes »

Il dira d’ailleurs plusieurs fois sa « profonde conviction » de l’innocence de son client.

L’avocat rennais est venu défendre  de la dénonciation de faits datant de 2020.

Fillette sur laquelle l’octogénaire est prévenu d’agressions sexuelles incestueuses.

Des faits, que le prévenu réfute avec force, lorsque le juge Lepetitcorps les énonce en tout début d’audience.

« Constance des déclarations »

Au fil des débats, le tribunal a examiné les autres déclarations de la fillette.

La procureure Collobert en souligne d’ailleurs la constance, étayée par les déclarations du grand frère suspicieux et protecteur.

Un à un, la procureure égrène aussi différents éléments du comportement de l’octogénaire et du contexte qui dessinent un faisceau convergent contribuant à établir la culpabilité du prévenu.

Ni être adepte du naturisme, ni posséder des exemplaires d’un magazine de charme ou avoir regardé deux films pornographiques ne constituent des délits.

Et le prévenu n’est pas poursuivi pour corruption de mineur.

Reste la parole de la victime :

Me Guillerme, avocate de la partie civile rappelle à son tour :

 « On parle d’une atteinte sexuelle, c’est une petite fille de 10 ans qui vous le dit. Elle a raconté, avec un geste de rejet »

Pour conclure son propos réquisitoire, le ministère public réclame au tribunal une reconnaissance de culpabilité, sanctionnée par huit mois de prison avec sursis.

« Travail des enquêteurs à charge »

La défense oppose :

« Les débats à charge apportent un éclairage permettant de faire entrer mon client dans la case de la condamnation pénale »

Puis il a ajouté avant de sévèrement critiquer le travail d’enquête et d’appuyer sur la présomption d’innocence :

« Mais la parole du prévenu n’a pas moins de valeur »

L’une des failles dans laquelle l’avocat s’est engouffré pour demander la relaxe.

Il déplore :

« Pourquoi les gendarmes ne sont-ils pas venus vérifier la matérialité de certaines déclarations ?

Parce que cette enquête a été conduite à charge !

Nous aurions pu avoir des éléments objectifs qui auraient permis de lever les doutes »

Il conclut en demandant au tribunal « de rendre justice à son client qui a été sali »

Mais les juges n’ont pas suivi le raisonnement de la défense et ont estimé qu’il n’y avait pas de doute sur la culpabilité du prévenu.

L’octogénaire a été condamné à huit mois de prison avec sursis.

Il est en outre inscrit au Fichier judiciaire automatisé des auteurs d’infractions sexuelles ou violentes et est interdit de toute activité en lien avec des mineurs.

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