Tahiti | Un beau-père écope de 4 ans de prison pour agression sexuelle sur sa belle-fille

non

Quatre ans de prison dont trois avec sursis
Un homme de 49 ans a été condamné mardi par le tribunal correctionnel pour des agressions sexuelles commises sur sa belle-fille alors qu’elle n’avait que 12 ans. L’individu, qui a prétexté avoir commis ces faits pour se venger de sa compagne, a écopé de quatre ans de prison dont trois avec sursis.

Le tribunal correctionnel a jugé, mardi, un primo délinquant de 49 ans qui était poursuivi pour des agressions sexuelles incestueuses commises sur sa belle-fille en 2018 alors que cette dernière n’avait que 12 ans.

Les faits avaient été révélés durant cette même année lorsque l’éducateur qui était en charge de suivre la famille, placée sous mesure d’assistance éducative, avait recueilli les confidences de la fillette.

L’enfant avait alors expliqué que son beau-père – compagnon de sa mère depuis qu’elle était toute petite – lui avait fait subir des agressions sexuelles et un viol.

Tel que l’a expliqué la présidente du tribunal lors de l’évocation des faits, la victime ainsi que sa petite sœur avait été placées dans un foyer dès que les faits avaient été révélées.

Il était alors ressorti que la fillette, une “enfant parentifiée” qui s’occupait “tout le temps” de sa cadette alors que son beau-père et sa mère consommaient ice et paka, présentait d’importantes carences affectives et des capacités intellectuelles un peu “retardées”.

Lors de son arrivé dans ce foyer, les éducateurs avaient relevé que les seules affaires personnelles de la petite étaient contenues dans un unique “petit carton” et qu’elle avait des difficultés à se “situer dans le temps”.

Une agression pour se venger

Alors que la victime avait évoqué des abus commis durant plusieurs mois, le prévenu a reconnu à la barre du tribunal, mardi, qu’il avait abusé d’elle à une seule reprise.

Tout comme il l’avait fait lors de sa garde à vue, le quadragénaire a expliqué qu’il avait agi ainsi pour se venger de sa compagne qui ne s’occupait pas assez de ses enfants.

Mais tandis que la présidente du tribunal insistait sur la multiplicité des faits décrits par la victime, le prévenu s’est montré vague en émettant l’hypothèse qu’elle ait été abusée par d’autres personnes.

Face à cette version, l’avocat de la victime, Me Loris Peytavit, a tenu à rappeler lors de sa plaidoirie que même si le prévenu n’était pas le père biologique de l’enfant, il s’agissait bien d’agressions sexuelles incestueuses.

L’avocat a par ailleurs expliqué au tribunal que sa cliente, désormais majeure et jeune mère, se trouvait toujours dans un état d’extrême souffrance notamment caractérisée par le fait qu’elle soit déscolarisée et qu’elle se scarifie.

Des “nouvelles effrayantes” pour le procureur de la République qui s’est étonnée lors de ses réquisitions du fait qu’un homme sans antécédents judiciaires et inséré dans la société puisse se livrer à de tels actes aussi “traumatisants pour la victime”.

Alors que le représentant du ministère public venait de requérir quatre ans de prison dont trois avec sursis à l’encontre du prévenu, son avocat, Me Sylvain Fromiageat, a demandé au tribunal de condamner son client à du sursis simple.

Il a fait valoir que le quadragénaire était inconnu de la justice, qu’il n’avait jamais eu aucun problème et qu’il ne comprenait pas lui-même la “logique” de son acte.

Après en avoir délibéré, le tribunal a suivi les réquisitions du parquet en condamnant le beau-père à quatre ans de prison dont trois avec sursis. 

Source(s):