Port-Gentil | Un grand-père condamné à 30 ans de prison par la Cour Criminelle

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la Cour Criminelle statue publiquement avec une fermeté sans pareil
La Cour criminelle Port-Gentil a condamné, mardi 2 avril 2024, François Ndjaly, 80 ans, à 30 ans de réclusion (alors que 20 ans étaient requis) pour les viols de sa petite-fille âgée de 14 ans

Justice exemplaire lors d’un procès au Gabon dans lequel un grand-père malgré ses aveux écope de 30 ans de prison pour 2 viols sur sa petite-fille de 14 ans alors que 20 ans étaient requis. Quelle abîme avec le récit de procès à Annecy ( Haute-Savoie – France)  que je viens de partager avec vous et  dans lequel un multi-récidiviste ( déjà condamné 2 fois aux Assises pour viols sur mineurs…) n’avoue presque rien et n’écope que de 10 ans alors qu’il en encourait 20.

Le 7 mars 2021, Suzanne Mbourou partait précipitamment de son village maternel de Batanga où elle vivait depuis l’âge de 2 ans avec son grand-père, pour se rendre dans les locaux de la brigade de gendarmerie de la ville d’Omboué afin de dénoncer les sévices sexuels qu’elle subissait de la part de son grand-père François Ndjaly né vers 1944.

«Je suis victime de plusieurs viols orchestrés par mon grand-père François Ndjaly à notre village. Il a commencé en 2021 j’avais encore que 14 ans, à chaque fois il m’emmène dans la chambre et me soulève la robe, m’écarte les jambes et me fait les rapports», procès-verbal de déclaration de la victime.

Fort de ces déclarations d’une cruauté déconcertante, le chef de l’unité de gendarmerie fait appel à la mère de la victime, Olivia Fatima Ndjaly.

Aussitôt, elle était conduite auprès d’une structure sanitaire de la place pour subir un examen gynécologique. Le certificat médical établi à la suite de cet examen concluait à «une absence d’hymen» chez l’adolescente âgée de 14 ans au moment des faits.

C’est contre son père qu’Olivia Fatima Ndjaly dépose une plainte pour viol sur sa fille Suzanne Mbourou, qui conduit à l’interpellation de l’accusé placé sous mandat de dépôt le 15 mars 2021.

Interrogé dans le cadre des enquêtes préliminaires le prévenu n’a pas nié les faits qui lui sont reprochés, indiquant au juge d’instruction avoir eu des rapports sexuels à 2 reprises avec sa petite-fille.

En effet, selon la lecture faite des procès-verbaux, François Ndjaly profitait de l’absence de sa conjointe pour régulièrement assouvir sa libido loin des regards.

« Je ne sais pas ce qui s’est passé pour toucher ma petite fille ››, a déclaré à la barre Francois Ndjaly ».

Poursuivi pour viol sur mineure et inceste, des actes punis par les articles 256, 259 et 261 du Code pénal gabonais, l’accusé a réitéré ses déclarations lors de son audience criminelle du 2 avril.

«Je reconnais la faute que j’ai faite, pardon ! J’avais bu du vin de palme, je ne refuse pas que j’ai fait l’amour avec elle. J’avais la capote», ajoute-t-il.

Lors de ses réquisitions, le ministère public a requis la condamnation de l’accusé à 20 ans de prison.

«Qu’il termine sa vie en prison en lui accordant 20 ans de réclusion», a déclaré l’avocat général tenant le siège du ministère public.

Par contre, la Cour criminelle statuant publiquement a été d’une fermeté sans pareil, en déclarant le mis en cause coupable du crime de viol sur mineure de -18 ans et d’inceste.

En outre, le condamne à 30 ans de réclusion dont 12 ans assortis du sursis et à 1 million de FCFA d’amende.

François Ndjaly a cinq jours pour faire appel devant un juge en cassation.

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