Lavelanet | Accusé de viols sur son neveu, il est acquitté faute de preuves suffisantes

Mise à jour de l’article du 20/01/2018

Âgée de 6 ans au moment des faits, il reproche à son oncle de l’avoir violé plusieurs fois à Lavelanet, entre 1985 et 1986.

Me Laurent Boguet, avocat de l’accusé / Photo DDM, archives.

Nouveau rebondissement à la cour d’assises de l’Ariège. Le sexagénaire accusé de viols par son neveu a finalement été acquitté à l’issue de deux jours de procès à huis clos.

La cour d’assises de l’Ariège a connu le deuxième rebondissement de la semaine.

En effet, à l’issue de deux jours de procès à huis clos, les jurés ariégeois, sous la présidence d’Alain Gaudino, ont décidé d’acquitter le sexagénaire accusé de viols sur son neveu. En cause, le manque de preuves suffisantes pour corroborer les déclarations de la victime.

«Des faits lointains, sans preuve matérielle»

Les faits reprochés remontent à plus de 30 ans. À cette époque, la victime est âgée de 6 ans. Elle reproche à son oncle de l’avoir abusé à plusieurs reprises à Lavelanet, entre 1985 et 1986, alors que l’homme, venu du Portugal, était hébergé par les parents du garçon.

Elle l’accuse d’un autre fait, qui aurait été commis à Tabre, lors de la fête du village, en septembre 1988.

La victime a dénoncé les faits en juin 2007. Tout au long de l’instruction, l’accusé, aujourd’hui âgé de 69 ans, n’a cessé de les nier.

Pendant deux jours, à la barre, une multitude de témoins, proches et experts, se sont succédé pour tenter de faire toute la lumière sur cette affaire.

«Plus de 30 ans après les faits, le témoignage des proches est plus flou, plus lointain et plus difficilement appréciable dans ce genre d’affaire» indique l’avocat général, Jean-Paul Lescat.

L’avocat général, Jean-Paul Lescat a requis l’acquittement de l’accusé.© photo pascal perrouin

«Depuis le début, le parquet estime que les charges ne sont pas suffisantes. Les expertises psychiatriques et psychologiques n’ont pas permis de corroborer les faits en absence d’examen médical en date des faits.»

Le juge Alain Gaudino a pronnoncé l’acquittement de l’accusé / Photo DDM

Pour Me Raynaud de Lage, avocat de la victime, ce verdict est d’autant plus dur à accepter que le parcours a été long pour amener cette affaire devant la cour d’assises.

«On le sait, dans ces affaires, le temps n’est jamais notre allié. Mais là, le ministère public ne nous a pas soutenus. Cela a pesé dans la balance. Et au final, ce que voulait mon client, ce n’était pas une peine de prison lourde, ou bien une quelconque vengeance, mais que les faits soient reconnus comme une réalité. On a échoué à la dernière marche.»

Il s’agit du deuxième acquittement prononcé par la cour d’assises de l’Ariège depuis le début de la semaine.

Un phénomène plutôt rare. (NDWP: Un phénomène très courant)

Source: ladepeche

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