Le Mans | Un surveillant de cantine condamné à 6 mois avec sursis pour agression sexuelle sur 4 fillettes de CM2

Le jeune homme a été condamné à six mois de prison avec sursis pour des gestes à caractère sexuel commis lors du service de cantine dans une école de l’agglomération mancelle.

Le tribunal du Mans

Âgées de 9 et 10 ans, les fillettes racontent toutes la même chose : elles parlent des gros mots, des questions gênantes du surveillant de cantine, puis des attouchements dans les cheveux, sur les épaules, puis au niveau de la poitrine.

« Elles sont assises sur leur chaise, en train de manger à table quand monsieur arrive par-derrière », raconte la procureure, soulignant ainsi l’effet de surprise et de contrainte.

Les petites filles ont mis du temps à comprendre.

Elles n’ont pas saisi tout de suite la portée sexuelle des actes du surveillant de cantine.

Océane (prénom d’emprunt) a été la première à parler, le 15 novembre 2018.

« Au petit-déjeuner, elle était soucieuse ce matin-là », raconte le président.

Elle s’est mise à pleurer avant d’évoquer une partie des faits à ses parents.

Ce même jour, plusieurs élèves de CM2 se sont décidées à aller dans le bureau du directeur de l’école pour se plaindre des comportements du surveillant de cantine.

Six fillettes devaient être entendues, lors d’auditions filmées, par la gendarmerie.

Une est revenue sur ses dires.

« Les faits se déroulaient lors de la cantine ou au moment de l’étude du soir » , rapporte le président du tribunal.

Le prévenu ne s’est jamais isolé avec une élève mais il agissait alors que sa collègue avait le dos tourné.

Immédiatement suspendu par la mairie qui l’embauchait depuis quelques mois seulement (depuis avril 2018), l’employé a d’abord reconnu les agressions sexuelles.

« Je suis dégoûté, j’ai honte de moi.

Il faut que je me fasse soigner », a dit-il aux gendarmes.

À l’audience pourtant, les caresses au niveau de la poitrine n’existent plus.

« J’ai dit ça sur le coup de panique, parce que les gendarmes insistaient », assure le prévenu, âgé de 22 ans.

Portant un jean troué et des baskets de marque, le jeune homme n’est pas dans son assiette.

À la barre, il se défend mal.

Son avocate Me Isabelle Weismann vient à son secours :

« C’est un garçon totalement immature.

Il est tactile, familier, il fait « copain/copain » avec les enfants, il n’a pas la bonne distance.

Oui, son comportement est inadapté…

Mais il n’est pas de nature sexuel ».

Les agressions sexuelles ont toutefois été reconnues sur quatre fillettes.

Le jeune homme, qui travaille désormais dans le nettoyage industriel, a été condamné à six mois de prison avec sursis et mise à l’épreuve pendant deux ans.

Le tribunal a également prononcé à son encontre une interdiction d’exercer une activité auprès de mineurs pendant cinq ans.

Source : Le Maine Libre

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