Goussainville | L’ex élu Tony Chauvin condamné pour viol et corruption de mineurs

L’ex-élu de Goussainville condamné pour viol sur mineur

Goussainville. Les faits commis par Tony Chauvin (chemise bleue) remontent à entre 2013 et 2017. LP/T.C.

Tony Chauvin, ancien conseiller municipal d’opposition de Goussainville a été déclaré coupable de viol sur un mineur et acquitté de celui d’une mineure, à l’issue d’une semaine de procès devant la cour d’assises du Val-d’Oise.

 Tony Chauvin, l’ancien conseiller municipal d’opposition de Goussainville a été condamné ce vendredi à 10 ans de réclusion criminelle par la cour d’assises du Val-d’Oise. Une condamnation assortie d’un suivi sociojudiciaire de 5 ans après sa sortie de détention, avec injonction de soin. Il encourt 4 ans de prison supplémentaire en cas de non-observation de ses obligations.

Après cinq heures de délibéré, la cour l’a reconnu coupable de viol sur mineur. Des faits commis entre janvier 2016 et mars 2017 sur un jeune homme de 17 ans à l’époque. Elle a également estimé que l’accusé était coupable d’atteintes sexuelles sur la victime et de corruption de mineur.

Corruption de mineurs

La cour d’assises a néanmoins acquitté Tony Chauvin des accusations de viol sur une mineure de 15 ans, retenant toutefois le délit de corruption de mineur à son égard. L’ancien conseiller municipal et délégué territorial Ile-de-France a été enfin reconnu coupable de corruption de mineur concernant trois autres jeunes adolescents.

Jeudi, l’avocat général avait requis dix ans à l’encontre de l’accusé et un suivi sociojudiciaire. Il avait demandé également une interdiction de paraître dans le Val-d’Oise, ce que la cour n’a finalement pas retenu.

Faire appel n’est pas exclu pour l’avocat de la défense
Les victimes, deux garçons et trois filles, qui étaient âgés de 14 à 17 ans au moment des faits, survenus entre 2013 et 2017, s’étaient constitués parties civiles, ainsi que leurs familles, pour ce procès qui s’était ouvert lundi et s’est déroulé à huis clos.

« Nous réfléchissons à la question de faire appel, confie à l’issue de l’audience Me Frédéric Zajac, l’avocat de l’accusé. Tony Chauvin a été acquitté pour l’adolescente, condamné pour le garçon. Si les délits étaient constitués, ce n’était pas le cas selon moi, juridiquement, pour les crimes. »

Un goût d’inachevé pour les parties civiles

Du côté des victimes, « c’est une satisfaction en demi-teinte », rapporte Me Frédéric Aguillon, qui assistait quatre parties civiles et leurs familles.

« L’accusé n’a pas été condamné pour viol sur l’un des deux jeunes. Les parties civiles n’ont également été que partiellement entendues sur le sujet de l’emprise psychologique, une situation d’emprise dans laquelle l’accusé les avait placés. Il y a un peu d’incompréhension. La démonstration avait été faite à mon sens, par les experts comme par les jeunes. »

L’affaire avait commencé par la plainte d’une mère en mars 2017, visant Tony Chauvin, un ami de la famille. Quelques jours plus tôt, des proches lui avaient révélé les propositions sexuelles faites à ses enfants. L’enquête menée par la sûreté départementale allait ensuite permettre de mettre en lumière deux relations sexuelles qui seront qualifiées de viols par le juge d’instruction, avec un garçon de 17 ans et une fille de 16 ans, à l’époque décrits comme fragiles et vulnérables.

Tony Chauvin était également suspecté d’avoir entretenu des dizaines de conversations pornographiques avec des mineurs via le chat Skyrock, usant de mots crus, échangeant des photos intimes et proposant des relations à plusieurs. Selon l’enquête, il utilisait des pseudos féminins, dont celui de Cassandra, pour faciliter ses rapports avec les jeunes qu’il aurait ainsi manipulés.

Source : leparisien

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