St-Amans-Soult | Le parrain qui a agressé sexuellement sa filleule pendant plusieurs années n’ira pas en prison

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Pédocriminel En liberté

“À l’époque, je ne me rendais pas trop compte de ce qu’il se passait…”
contrainte agression sexuelle Photo d’archives et d’illustration ER-David HANISCH
Un homme accusé d'agressions sexuelles pendant plusieurs années sur sa filleule.
Un homme accusé d’agressions sexuelles pendant plusieurs années sur sa filleule.

Mardi, un homme de 55 ans a été condamné à 1 an de prison avec sursis pour agression sexuelle sur une jeune fille mineure entre 2011 et 2016.

Jeune fille qui était sa filleule et la fille de son meilleur ami.

À l’audience du mardi 17 octobre du tribunal correctionnel de Castres, un homme de 55 ans a comparu pour agression sexuelle sur mineur de 15 ans.

Des agressions qui ont eu lieu à Saint-Amans-Soult en 2011, sur sa filleule âgée de 10 ans au moment des premiers faits.

C’est finalement en 2021, que la jeune fille – aujourd’hui âgée de 22 ans – va réussir à porter plainte et raconter aux forces de l’ordre les nombreux gestes déplacés et la “pression” qu’elle a subi jusqu’à ses 16 ans par celui en qui “elle avait confiance”.

Elle a évoqué des “jeux de mains”, “les petites tapes aux fesses” et même les moments où son parrain lui touchait les seins lorsqu’elle passait près de lui.

Des faits qui se seraient produits à proximité de la famille de la jeune famille.

“À l’époque, je ne me rendais pas trop compte de ce qu’il se passait…”

a-t-elle confié au tribunal.

Pendant des années, il l’a surnommé “ma petite poupée” ou encore “ma petite puce”, le tout édulcoré d’émojis de cœurs envoyés par SMS.

Alors qu’elle n’avait que 15 ans, il lui a proposé de fumer du haschich, étant lui-même consommateur.

 

“Je pensais pouvoir gérer seule cette histoire”

Mais cette “relation privilégiée” a commencé à se dégrader lorsqu’il a commencé à lui poser des questions intimes sur sa sexualité.

Il voulait savoir si sa filleule avait des copains, si elle avait eu des rapports sexuels et si elle avait vu un sexe d’homme en lui proposant d’ailleurs de lui montrer le sien.

Selon la victime, lors d’un d’anniversaire, cet individu l’aurait même plaqué contre un mur pour lui faire une “soufflette” avec un joint et tenter de l’embrasser.

C’est à ce moment-là que la jeune fille a voulu “mettre des barrières” et prendre ses distances avant de se confier à ses parents.

“J’ai mis du temps à leur dire car j’avais peur qu’ils sachent pour la drogue.

Et je pensais pouvoir gérer seule cette histoire”

a-t-elle expliqué.

Mais l’individu, bien que peu bavard à la barre, a nié les faits.

“C’était ma filleule, c’est normal que je sois proche d’elle.

Mais c’est tout!”

a-t-il confié.

Pour son avocate,

“c’est la parole de l’un contre la parole de l’autre.

Les seules personnes qui auraient pu voir les gestes déplacés n’ont rien vu.

Il n’y a pas le moindre indice ni d’élément pour ce dossier”

a-t-elle déclaré avant de plaider la relaxe.

“Il y a dans ce dossier, une vérité judiciaire celle de s’intéresser à une jeune fille mineure.

Monsieur ne reconnaît pas les faits et c’est déplorable.

Il lui touchait les fesses je cite ‘pour rigoler’.

Il faut endiguer la dangerosité qui transparaît aujourd’hui”

a déclaré de son côté le procureur avant de requérir 3 ans de prison avec sursis.

Après délibération, le Tarnais a été condamné à 1 an de prison avec sursis, une obligation de soins et l’interdiction d’entrer en contact avec la victime.

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