Saint-Paul | Le Pédocriminel Dimitri Noël, se faisait passer pour un photographe afin d’abuser de mineures

Le prédateur sexuel écroué

Dimitri Noël

Le « faux-tographes » et vrai prédateur sexuel, qui sévissait sur la toile via des comptes Facebook, est parti en prison hier soir avec pas moins de quatre chefs de mise en examen.

Dimitri Noël, 31 ans, est suspecté d’avoir fait chanter des adolescentes pour obtenir des faveurs sexuelles mais aussi de l’argent sans quoi il menaçait de rendre publique des photos et des vidéos compromettantes où elles figuraient.

Dimitri Noël, 31 ans, a un casier judiciaire néant. C’est dire s’il a fait très fort hier soir en quittant le palais de justice de Champ Fleuri avec pas moins de quatre chefs de mise en examen. Il est d’abord suspecté de

« viols, de tentatives de viol et d’agressions sexuelles aggravés par la mise en contact de ses victimes avec un réseau de télécommunication »,

en l’occurrence par internet. Cela concerne les cinq victimes, âgées de 15 à 18 ans qui ont d’ores et déjà déposé plainte contre lui. Pour la seule majeure, la liste s’allonge avec une mise en examen pour

« extorsion de fonds ».

La juge d’instruction l’a placé sous statut de témoin assisté pour « captation d’images à caractère pédopornographique en vue de leur diffusion ». Cela concerne les mineures de 15 à 17 ans. Pour la seule majeure, il a été ajouté

« l’atteinte à la vie privée par prise de vidéos ».

Pour les cinq, il a été enfin retenu « le chantage ». Pourquoi ce statut de témoin assisté concernant ces trois qualifications ? Tout bonnement parce que la juge a estimé qu’elles étaient constitutives des principaux chefs de mise en examen.

Inutile de dire que même si son avocate, Me Léopoldine Settama-Vidon, disait dans la salle des pas perdus que cette affaire allait « accoucher d’une souris », son client est parti en prison sans surprise à l’issue du débat chez le juge des libertés et de la détention.

Photo de Playboy pour type complexé

Pour sa part, Dimitri Noël se serait montré plutôt bavard face aux policiers dans les premières heures de sa garde à vue jusqu’à ce que son avocate le rejoigne. C’est encore Me Settama-Vidon qui l’a indiqué :

« Je lui ai dit d’arrêter de parler et il n’a alors plus parler car je ne voulais pas qu’il fasse des déclarations sur lesquelles il ne pourrait plus revenir. »

Le suspect a raconté que ses jeunes modèles, âgées de 15 à 18 ans, avaient eu des rapports sexuels consentis avec lui. Par contre, il admet les avoir fait chanter pour parvenir à ses fins. Comme il n’a pas usé de violences physiques, il estimerait que la contrainte morale n’est pas un élément propre à caractériser un viol ou une agression sexuelle.

Dimitri Nöel livre un récit des séances photos avec ses jeunes modèles très cliché. Un peu comme si elles avaient fini par succomber à son charme et à se livrer corps et âmes à ses caprices et autres phantasmes.

La réalité paraît bien plus sombre dans la bouche de ses proies. Le trentenaire les aborde à l’ombre de la toile via plusieurs comptes Facebook ou parfois encore au détour d’une rue. Il ne se glisse pas seulement dans la peau d’un « faux-tographe ».

Il utilise parfois un profil bidon en affichant la photo d’un play-boy pour appâter les adolescentes. Tout le contraire de ce qu’il est. Un type complexé par sa petite taille, une calvitie naissante et une barbe broussailleuse qui rencontrerait les pires difficultés à séduire les filles.

Des Fellations pour du racket

Le mode opératoire est presque toujours identique à quelques nuances près. Il se présente comme photographe en leur réclamant des photos suffisamment suggestives pour faire sa sélection. En retour, il les flatte. Il raconte qu’il a flashé sur elle et qu’il va les aider à se lancer dans le mannequinat.

Mais, loin des paillettes, la carrière prometteuse va prendre une tournure franchement glauque. Rendez-vous est pris pour une séance photos dans un endroit à la fois discret et anonyme. Une voiture, un bord de plage ou dans une rue déserte…

Le shooting se déroule de façon très déshabillée quand les adolescentes ne se retrouvent pas complètement nues. Une fois en possession des clichés, il détient un formidable moyen de pression sur celles dont la famille ignore tout de la démarche.

Il les recontacte pour des rendez-vous d’une toute autre nature. Il exige de disposer de leur intimité à satiété pour assouvir ses fantasmes. Selon leur vulnérabilité et leur degré de résistance, il parvient à les revoir une ou plusieurs fois pour leur imposer des fellations ou des rapports sexuels complets.

L’une d’elle aurait été rackettée en plus d’avoir subi ses terribles assauts. Après l’avoir filmé au cours d’une fellation, il aurait exigé de petites sommes d’argent pour prix du silence. 50€ par ci et 50€ par là sans quoi il menaçait de transmettre la vidéo à ses parents.

Le récit des cinq victimes est d’autant plus accablant qu’elles n’ont pas de liens entre elles. La thèse du complot paraît donc difficile à faire admettre. Et puis les enquêteurs disposent d’éléments matériels accablants. Surtout, la liste des jeunes filles placées sous sa coupe n’est peut-être pas close. Car Dimitri Noël aurait commencé à jouer les « faux-tographes » à partir de l’année 2017.

Si les langues continuent à se délier, il pourrait devenir difficile de faire accoucher d’une souris l’affaire du prédateur sexuel de Facebook.

Source : clicanoo

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