Saint-Malo | 8 mois avec sursis pour 433 images et 7 vidéos pédopornographiques

Un quadragénaire était jugé devant le tribunal de Saint-Malo pour avoir enregistré sur son ordinateur 433 images et 7 vidéos à caractère pédopornographique.

Ce quadragénaire, domicilié dans le pays de Dinan, qui se tient à la barre du tribunal de Saint-Malo, ce jeudi 9 novembre 2017, en est convaincu : il n’a rien fait de mal.

Pourtant, l’informatique est sans appel : ce sont bien 433 images et 7 vidéos pédopornographiques qui se trouvaient sur le disque dur de son ordinateur.

C’est l’employé d’un magasin de réparation informatique qui les a découvertes avant de prévenir la gendarmerie comme il en a l’obligation légale.

Adepte des plaisirs échangistes avec sa femme, ce père de famille se rend souvent sur les sites Internet à caractère sexuel.

De clic en clic, il tombe un soir « par hasard », dit-il, sur un site pédophile, et s’y attarde par « curiosité malsaine » précise l’expert psychiatre.

Une fenêtre de discussion s’ouvre.

L’habitué raconte :

« Quand on commence à parler avec quelqu’un, on ne sait jamais qui c’est ».

Son interlocuteur lui envoie alors un fichier compressé, contenant des centaines d’images à caractère sexuel, mettant en scène des enfants.

Le prévenu dit n’avoir pas eu le temps de les supprimer, que son disque dur est tombé en panne.

L’histoire tiendrait peu ou prou s’il n’avait pas transmis une de ces photos à un contact et si les enquêteurs n’avaient pas retrouvé les images soigneusement triées dans des dossiers.

« Ça prend plus de temps de les trier que de les supprimer » lui fait remarquer le président du tribunal.

Reste aussi les 64 images du même acabit sur son téléphone, dont il ne se souvient plus vraiment.

Planches photos en main, le président ne comprend pas :

« Quand on regarde des photos aussi sordides, c’est quand même difficile à oublier, non ? »

Si l’expert écrit dans son rapport que le prévenu n’a pas de tendances perverses, à la barre ce dernier reconnaît avoir eu « un moment d’excitation », à la vue de ces photos.

« C’était de la curiosité.

Un sujet, c’est bien d’en parler mais il faut goûter pour connaître »

La salle a apprécié l’image avant que le tribunal ne condamne le prévenu à 8 mois de prison avec sursis.

Inscrit au fichier judiciaire des auteurs d’infractions sexuelles, il a l’interdiction d’entrer en contact avec des mineurs pendant 8 ans.

Source : Actu

Source(s):