Saint-Junien | Abdellah Zerhouni condamné pour des faits d’agressions sexuelles en récidive

Une récidive qui lui vaudra cette fois-ci 18 mois de prison ferme

Pierrick DELOBELLE

Six victimes en tout avec les faits pour lesquels il avait été condamné précédemment. Huit mois se sont écoulés depuis sa dernière condamnation pour agressions sexuelles. Abdellah Zerhouni vient d’être condamné à 18 mois de prison ferme en comparution immédiate.

Un homme de 46 ans condamné pour des faits d’agressions sexuelles en récidive à Saint-Junien

Hébergé dans un foyer social, Abdellah Zerhouni passait le temps dans le centre-ville et près du champ de foire © laurent borderie

Deux agressions sexuelles ont été commises par le même individu sur des jeunes filles de 17 ans en l’espace de quelques jours au centre de Saint-Junien.

Lui dit ne se souvenir de rien. Malheureusement, elles se souviendront de tout pendant longtemps.

Ce vendredi, Abdellah Zerhouni, 46 ans, a été jugé par le tribunal correctionnel de Limoges en comparution immédiate pour avoir commis le 16 et le 24 novembre dernier, deux agressions sexuelles sur deux jeunes de 17 ans à Saint-Junien.

La première a été abordée par le prévenu alors qu’elle faisait des courses dans une supérette. L’homme, qu’elle ne connaît pas, s’est dirigé vers elle pour l’embrasser et l’enlacer, la prendre dans ses bras, tout en lui disant qu’elle lui faisait penser à sa fille qui lui manquait.

Sidérée, la jeune fille n’a pu réagir jusqu’à ce qu’une personne extérieure intervienne… Et le lendemain, alors qu’elle était dans les rues de la cité gantière, elle a entendu la voix de son agresseur l’interpeller et courir vers elle en l’appelant « ma chérie ». Simulant un appel téléphonique, la jeune fille a réussi à écarter l’importun.

La seconde adolescente rentrait à son internat, en passant par le champ de foire, quand le même individu l’a enlacée par derrière, en lui touchant les fesses et en tentant de lui caresser les parties intimes. C’est dans un état de choc qu’elle a rejoint son lycée où les gendarmes ont été alertés.

A son procès, c’est dans une logorrhée argumentée et non dénuée d’intelligence qu’Abdellah Zerhouni a exposé sa bipolarité, son addiction aux anxiolytiques qu’il prend par dizaine par jour et à l’alcool qu’il boit massivement.

« A ma sortie de prison en septembre, je me suis retrouvé à la rue. J’ai tenté de lutter contre mes démons, j’ai cru que j’allais pouvoir gérer mais je n’ai pas réussi. Je ne peux pas vous dire que j’ai fait ou pas fait ce qu’elles disent, je ne m’en souviens pas… Je suis bipolaire et avec tout ce que je prends j’ai des trous de mémoire, mais je compatis vraiment ».

Des excuses et des explications inentendables pour Caroline Luquet, représentante du Parquet.

« Pour moi, Monsieur a le profil du prédateur. Nous en sommes à six victimes en tout avec les faits pour lesquels il a été condamné précédemment. Il y a un laps de temps de huit mois avec la dernière condamnation pour agressions et pourquoi ? Parce qu’il était en prison. On n’en est plus à penser à lui, il faut penser à toutes ces petites victimes. Pour qu’elles puissent un peu retrouver le sommeil je requiers dix-huit mois ferme avec mandat de dépôt et la révocation du précédent sursis à hauteur de six mois. »

Peine suivie à la lettre par le tribunal. Il devra en outre payer 400 € à la première victime et 1.000 € à la seconde pour leur préjudice moral.

 

Source : lepopulaire.fr

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