Albi | Un retraité de 74 ans condamné à 4 mois de prison pour avoir exhibé son sexe devant deux petites filles de 6 ans

Il exhibe son sexe devant deux enfants de 6 ans

La balance de la justice, photo d’illustration. Jacques Demarthon / AFP/Archives

 Qu’est-il passé par la tête du prévenu ce 30 avril 2018 ? Cet homme de 74 ans, ancien attaché de direction dans une banque, était poursuivi pour exhibition sexuelle sur mineures, en l’occurrence deux écolières de 6 ans.

Ce 30 avril, alors qu’elles sont en train de jouer dans la cour de l’école Edouard Herriot à Albi, les deux jeunes filles sont interpellées à travers le grillage par un homme. Aux enquêteurs, elles racontent simplement :

«Un monsieur nous a dit ‘Bonjour, je cherche quelqu’un’, puis il nous a montré son zizi. Il m’a dit ‘viens, n’ai pas peur’, et je suis partie le dire à la maîtresse»,

relate la présidente du tribunal Blandine Arrial. «Un gros zizi», selon les jeunes filles, précise-t-elle encore, preuve selon elle que le sexe de l’homme était en érection.

«Pas du tout ! jure ce dernier. – Vous étiez en érection ou pas ? Elles ne l’ont pas inventé»

insiste toujours la présidente du tribunal, bien décidée à mettre le prévenu devant ses responsabilités. Ce dernier ne se démonte pas :

«elles ne savent pas ce que c’est ! – À cause de vous elles savent maintenant»,

conclut Blandine Arrial.

Tout au long de l’audience, le prévenu parle à voix basse, honteux.

«Je m’excuse auprès des jeunes filles, j’ai du mal à expliquer pourquoi j’ai fait ça… C’était un geste incontrôlé»

argue-t-il. Dans la salle, son épouse l’a accompagné, 51 ans de mariage, pour le meilleur et pour le pire.

4 mois de prison avec sursis

C’est grâce à l’intervention d’un surveillant que l’exhibitionniste a été confondu. Ayant rapidement quitté les lieux, il est rattrapé par le jeune homme qui lui demande de s’expliquer, puis le prend en photo.

Aux enquêteurs, le prévenu n’a d’ailleurs jamais cherché à nier, ou à se trouver des excuses. À la barre non plus, se contentant donc de parler de «geste incontrôlé». Il n’a jamais été arrêté pour ce genre de délit, n’a pas recommencé depuis. «Ma femme me surveille maintenant», ose-t-il. C’est justement ce que plaide son avocate, cette première peine, le regard de cette femme «qui l’a repris en main, avec bienveillance.»

La vice-procureure veut 5 mois de prison avec sursis et une obligation de soins. Ce sera finalement 4 mois. Le retraité s’est vu signifier sa peine avant de repartir bras dessus bras dessous avec son épouse, pour le meilleur et pour le pire.

Source : ladepeche

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